Les promoteurs immobiliers réclament un crédit à taux zéro pour les acquéreurs

A la veille de la préparation de la loi de finances 2016, les patrons commencent leur lobbying auprès des impôts.

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Abdelkader Boukhriss est président de la commission fiscalité à la CGEM. Crédit: DR

D’après l’hebdomadaire La Vie éco, les fédérations sectorielles rattachées à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont rencontré le patron de la direction générale des impôts (DGI) le 9 juillet, avant de lui transmettre leur cahier de doléances le 16 juillet. L’idée : faire des propositions à l’administration pour défendre leurs intérêts respectifs, avant l’élaboration de la loi de finances 2016. L’hebdomadaire liste les différentes demandes par secteur.

Les promoteurs immobiliers aimeraient une hausse de la quotité de financement garantie par le fonds Damane Sakane. Aussi, ils conseillent une exonération des revenus locatifs, pour inciter à investir dans la pierre, comme cela a déjà été le cas avant 2014. Les professionnels du secteur espèrent aussi jouer sur le financement des acquéreurs : ils réclament un assouplissement des conditions d’octroi des crédits et une réduction des taux d’intérêt, voire l’application d’un taux zéro pour les premières acquisitions (deux mesures qui ne dépendent pas de l’administration fiscale).

D’après l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith), l’industrie du textile ne fonctionne qu’à travers l’exportation ou le marché national de niche, le secteur étant rongé par l’informel. Selon La Vie éco, les professionnels réclament à la DGI une fiscalité identique au modèle turc : réduction de 20 % à 10 % de la TVA et exonération de cette taxe sur les biens d’équipement, entre autres.

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De son côté, l’industrie minière critique l’application de la TVA sur les travaux de recherche, qui ne rapportent aucun revenu, et demande son exonération. Les professionnels réclament également la suppression totale de l’impôt sur les sociétés pendant cinq ans pour les entreprises exportatrices à compter de l’exercice au cours duquel la première opération d’exportation a été réalisée.

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