Comment est assurée la sécurité de nos baignades en mer?

Plages surveillées, zones de baignade interdite: comment est assurée la sécurité de la baignade en mer ?

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Crédit : Ydirhimene0/pixabay.

Chaque année, des drames de noyades font la une de nos journaux. Le 7 juin, six enfants sont décédés dans l’eau près de Skhirat, cinq autres sont toujours portés disparus. Où se baigner et dans quelles conditions?

Avec ses 3 500 kilomètres de côtes et ses forts courants marins, le Maroc est particulièrement concerné par la question de la sécurité de la baignade en mer. Pourtant, il est étrangement difficile de trouver des informations sur Internet à propos des plages surveillées (qui ne le sont que l’été). Impossible, par exemple, de trouver une liste exhaustive de ces lieux. Il en existerait environ 140, à en croire un document de la direction des ports et du domaine public maritime (DPDPM). Cette entité dépendante du ministère de l’Equipement et des transports est en charge de la sécurisation des plages, en collaboration avec la Protection civile.

Normalement, quand elles sont surveillées, ces plages bénéficient d’une signalétique particulière, avec des drapeaux en fonction de la météo. Sur place, des maîtres nageurs sauveteurs, saisonniers de la protection civile recrutés chaque année sur concours, assurent la surveillance et le sauvetage, le cas échéant. De leurs côtés, les panneaux signalant l’interdiction de se baigner ne sont pas toujours respectés.

Surveiller la qualité de l’eau et isoler les sports nautiques

La DPDPM doit aussi assurer la cohabitation entre les baigneurs et les personnes qui pratiquent les sports nautiques. Cette administration se charge de baliser les plages. Des bouées sont donc installées l’été. Elles limitent un chenal d’accès en mer pour les engins nautiques et une bande de 300 mètres pour les baigneurs. En 2013, 54 plages étaient ainsi balisées. Le choix de ces lieux se fait en concertation avec la Protection civile et la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement.

Cette dernière est à l’origine du label pavillon bleu, qui récompense les plages les plus propres. Cet aspect est aussi dans le viseur de la DPDPM et du ministère de l’Environnement, qui assurent la surveillance des eaux de baignade. Des prélèvements sont ainsi réalisés deux fois par mois pendant l’été, pour rechercher la présence de germes. Les résultats sont publiés sur un panneau d’affiches au niveau de chaque plage. Les eaux sont ainsi classées de A à D en fonction de leur qualité.

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