Arrestation du journaliste Adil Qarmouti de Hiba Press

Adil Qarmouti a été arrêté le 23 mars par les forces de l’ordre, en raison, selon son site Hiba Press, d'un article critiquant la direction de la Sûreté nationale.

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Un agent escorte une voiture au tribunal de Casablanca
Crédit : AFP

Selon un communiqué de l’Alliance marocaine des citoyens et des droits de l’Homme, un journaliste du site d’information Hiba Press, Adil Qarmouti, a été arrêté lundi 23 mars par des membres des forces de l’ordre à Casablanca. Une arrestation qui, selon l’Alliance, est due « à ses écrits journalistiques et ses positions audacieuses ». Selon le site Hiba Press, qui rapporte l’arrestation de son journaliste sans en donner le motif officiel, ce dernier a récemment écrit un article sur le suicide d’un agent de la Sûreté nationale à Taourirt dans lequel il se demandait si le Directeur général de la Sûreté, Bouchaïb Rmaïl, devait remettre sa démission. Pour l’instant, la Direction générale de la Sûreté nationale n’a pas communiqué sur cette arrestation.

C’est la deuxième fois en moins d’une semaine que la presse fait l’objet d’une arrestation. Le 17 mars, Hicham Mansouri, membre de l’Association marocaine des journalistes d’investigation (AMJI), a été arrêté par les forces de police à son domicile de Rabat. Il est accusé « d’adultère et de préparation d’un local pour la prostitution » selon un communiqué de la préfecture de police de Rabat-Salé. Son arrestation a été qualifiée d’« illégale » par Abdessamadad Ayach, journaliste et membre de l’AMJI qui a constaté que la porte et les vitres du logement du journaliste avaient été cassées.

En vertu de l’actuel Code de la presse, un journaliste est toujours susceptible d’être emprisonné pour ses écrits. La prochaine mouture du Code de la presse prévoit la suppression des peines privatives de liberté pour les journalistes. Après de multiples reports, le ministre de la Communication avait annoncé en février dernier qu’il serait prêt avant la fin mars, et soumis au parlement en avril. Et lors de la présentation de son rapport annuel sur la liberté de la presse présenté en février dernier, Mustapha El Khalfi avait signalé qu’aucun journaliste n’avait été emprisonné en 2014.

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