Les forces de police ont arrêté mardi 17 mars à Rabat Hicham Mansouri, membre de l’Association marocaine des journalistes d’investigation (AMJI).
Selon un communiqué de la préfecture de la police de Rabat-Salé relayé par la MAP ce vendredi 20 mars, cette arrestation a été réalisée en « total respect des dispositions judiciaires régissant les perquisitions des domiciles et après avoir communiqué aux deux prévenus tous leurs droits garantis par la loi ».
Hicham Mansouri est accusé « d’adultère et préparation d’un local pour la prostitution », indique le communiqué, qui précise que la police judiciaire l’a appréhendé « en flagrant délit de préparation d’un local pour la prostitution et participation à un adultère avec une femme mariée dans l’appartement qu’il loue » à 10 heures du matin à Rabat. La préfecture de police rejette les « allégations gratuites qui sont bien loin de la réalité et de la vérité […] d’une perquisition par la force et de violence à l’encontre du prévenu ».
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Dégâts constatés par expert assermenté
Car ce communiqué arrive en réaction aux accusations de l’AMJI, publiées le jour même de son arrestation sur Facebook. « Contrairement à ce qui est affirmé, la police est entrée par effraction dans l’appartement de Mansouri et l’a interpellé de manière illégale », nous confie Abdessamad Ayach, journaliste et membre de l’AMJI.
Ce dernier explique qu’il est allé voir l’appartement de Hicham Mansouri après l’arrestation et qu’il a « constaté que la porte avait été défoncée et que des vitres étaient cassées ». Et de poursuivre qu’un « expert assermenté a constaté ces mêmes dégâts et que l’avocat de Hicham Mansouri a adressé une plainte au procureur du roi de Rabat ».
Quant aux accusations portées contre Hicham Mansouri, Ayach assure qu’elles « sont sans fondement ». Et de préciser que le détenu avait déjà été « agressé au mois de septembre par deux hommes inconnus à Rabat » qui l’ont tabassé sans rien lui voler, avant de s’enfuir en voiture.
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