A Casablanca, l'hôpital Cheikh Khalifa Ben Zaïd ouvre ses portes

Le plus grand hôpital privé du Maroc va ouvrir progressivement ses services à partir du 23 mars à Casablanca. D'un coût d'1,2 milliard de dirhams, l'établissement espère susciter du tourisme médical notamment en provenance d'Afrique de l'Ouest.

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Hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zaid
Crédit : Yassine Toumi

L’hôpital Cheikh Khalifa Ben Zaïd Al Nahyane de Casablanca, qui devait être initialement ouvert en novembre 2014, a été inauguré mardi 17 mars par le roi et Mohammed Ben Zaïd Al-Nahyane, le prince héritier d’Abou Dhabi. Ce mercredi matin, le directeur de l’hôpital a fait découvrir l’établissement, situé dans le quartier Hay Hassani, à côté de la future université Mohammed VI des sciences et de la santé, à la presse. Selon le docteur Charif Chefchaouni Al Mountassir, le plus grand hôpital privé du Maroc est construit « selon les normes internationales et doté des équipements médicaux et chirurgicaux les plus avancés et les plus modernes ». Visite guidée.

Crédit : Yassine Toumi
Crédit : Yassine Toumi

L’établissement, construit sur une superficie de 39 000 m², dispose de 205 lits, 46 salles de consultation, 85 salles d’exploration et de traitement. De plus il dispose de 8 salles d’opération et de quatre ambulances équipées. Si l’hôpital doit compter 740 employés dans un an, pour l’instant seuls 105 médecins (dont 44 travaillent à temps plein) et 220 infirmiers y travaillent déjà.

L’hôpital s’articule autour de quatre pôles destinés notamment à faire face aux pathologies chroniques les plus fréquentes. Il y a ainsi des pôles d’oncologie et de cardiologie, mais aussi un département spécialisé en traumatologie routière et un autre destiné à accueillir les grossesses à risque et compliquées. Ce dernier pôle compte 22 lits d’hospitalisation pour mères et enfants, 8 postes de réanimation natales et trois salles de naissances.

Crédit : Yassine Toumi
Crédit : Yassine Toumi

Une ouverture progressive

L’établissement ne devrait ouvrir ses portes que progressivement. Le lundi 23 mars, ce sont les consultations externes et l’endoscopie qui commenceront, puis le lundi 6 avril ce sera au tour des services d’hospitalisation, de réanimation et de médecine nucléaire. Enfin, le 22 avril, le bloc opératoire, la réanimation néonatale et les urgences seront ouverts. Mais les ambulances ne seront pas opérationnelles avant le 1er  juin.

Crédit : Yassine Toumi
Crédit : Yassine Toumi

Prêt pour le tourisme médical

Pour joindre le confort à la qualité des soins, l’hôpital offre aussi des services hôteliers : accueil, séjour, restauration et divertissement, et même pour les clients étrangers, un accueil spécial qui consiste à leur réserver les billets et leur assurer les moyens de transport de l’aéroport vers l’hôtel et puis vers l’hôpital.

Tout cela a nécessité un investissement d’1,2 milliard de dirhams.

Crédit : Yassine Toumi
Crédit : Yassine Toumi

Même tarifs que dans les cliniques

Mais alors, un tel niveau d’équipement dans un hôpital, rappelons-le, privé, sera-t-il abordable pour les Marocains ? « Les coûts des soins ne seront pas bon marché », reconnaît le Dr Charif Chefchaouni Al Mountassir, avant de préciser : « mais au même prix que dans les cliniques de Casablanca ». Ainsi il faudra par exemple débourser 300 dirhams pour une consultation spécialisée.

De même, l’établissement sera ouvert à toutes les catégories de patients, dont les assurés. A cet effet, un certain nombre de conventions ont été signées avec « la plupart des assurances privées », assure le Dr Charif Chefchaouni Al Mountassir, mais aussi avec les organismes d’assurances maladies obligatoires et le ministère de la Santé afin de permettre aux détenteurs des cartes Ramed de bénéficier des services de l’établissement.

Par ailleurs, l’établissement offrira des services tant à l’échelle nationale que continental : il fournira notamment ses prestations à plusieurs pays africains. « 10% des patients étrangers qui y seront soignés seront de l’Afrique de l’Ouest. Les négociations sont en cours avec les différents pays », précise le directeur de l’hôpital, qui assure que « pour ce qui est de la rentabilité, nous devrions arriver à l’équilibre dans un an, ou un an et demi ».

Cet établissement est le deuxième du genre au Maroc après celui de Rabat construit il y a 25 ans.

Lire aussi : Le roi pose la première pierre de l’Université des sciences de la santé de Casablanca

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