Bientôt des sages-femmes, infirmiers et orthophonistes étrangers au Maroc?

Des projets de loi réglementant des professions médicales et paramédicales prévoient la délivrance d'autorisation d’exercer à des étrangers.

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Crédit: Yassine Toumi
Crédit: Yassine Toumi

Les conditions sont très restrictives mais il s’agit quand même de la grande nouveauté des quatre projets de loi réglementant les professions médicales et paramédicales qui viennent d’être publiés sur le site du Secrétariat général du gouvernement: les étrangers devraient pouvoir exercer certaines de ces professions. Parmi les nombreux métiers concernés : diététicien, préparateur en pharmacie, prothésiste dentaire, infirmier, sage-femme ou encore kinésithérapeute. Les deux textes concernant la profession de sage-femme et celle d’infirmier ont été adoptés en Conseil du gouvernement le 19 février.

Pour obtenir l’autorisation d’exercer, les personnes étrangères doivent soit être nées au Maroc, soit être mariées à un Marocain, soit être ressortissantes d’un Etat avec qui le Maroc a signé une convention à ce sujet.  Enfin, elles doivent nécessairement être résidentes au Maroc. Cette dernière condition posera peut-être problème étant donné que pour obtenir une carte de résident, l’étranger doit en général justifier d’un travail.

Exercer en cabinet d’associés

Hormis cette nouveauté, les textes proposent d’instaurer la possibilité pour ces professionnels de travailler dans le privé en s’associant à des confrères, autrement dit, de manière libérale et collective. Dans ce cas, elles doivent monter une société civile professionnelle.

Les projets de loi encadrent également les remplacements des professionnels libéraux. Si la personne se fait remplacer pendant plus de soixante jours, elle doit demander une autorisation auprès de l’administration. Et cette situation ne peut excéder un an.

Dix-huit professions concernées

Il est aussi stipulé que les sages-femmes, si elles exercent dans le privé, peuvent le faire dans un cabinet de sages-femmes ou bien dans une maison de naissance (connues aujourd’hui sous l’appellation « maison d’accouchement »). Une sage-femme ne peut en ouvrir une qu’après trois ans d’expérience.

L’on remarquera que pour l’ensemble des professions concernées (18 au total), le texte précise qu’il peut s’agir d’hommes ou de femmes… à l’exception de la profession de sage-femme. Donc a priori, alors qu’il existe des gynécologues hommes, il ne peut encore y avoir de sages-femmes hommes.

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