Liberté de la presse : Le Maroc au même rang que l’Afghanistan

“L’UNESCO reste profondément troublée par l’hostilité et la violence dont sont victimes de trop nombreux journalistes à travers le monde”, a déclaré Audrey Azoulay, directrice de l'UNESCO. Crédit: DR

Les rapports sur la liberté de la presse au Maroc se suivent et se ressemblent. Cette fois c’est l’ONG américaine Freedom House qui accable le royaume dans son dernier rapport.

La presse n’est pas libre au Maroc. C’est ce que nous rappelle le rapport 2014 de l’ONG sur  la liberté de la presse dans le monde. Sur 197 pays, le Maroc est classé 147ième, occupant ainsi le même rang que l’Afghanistan, le Cameroun. Il est également classé dans la catégorie qualifiée de « Not free ».  Dans la région MENA, le royaume n’est pas mieux loti. Il est classé 7ième,  et devancé par  la Tunisie (3ième), l’Algérie  (4ième)  et le Koweït dont les presses sont qualifiées de « Partly free ». Même si la presse en Libye n’est pas libre,  le pays devance  aussi le Maroc d’une courte tète dans le classement MENA et occupe la 6ième place. Le classement 2014 a pris en compte tous les évènements qui ont eu lieu entre le 1er janvier et 31 décembre 2013. Le niveau de la liberté de la presse a été examiné sur la base de 23 questions méthodologiques et 132 indicateurs divisés en trois vastes catégories : l’environnement juridique, politique et économique.

Un mauvais classement confirmé par le rapport du syndicat de la presse

Dans son rapport annuel sur la liberté de la presse,  présenté ce vendredi 2 mai à Rabat, le syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a aussi critiqué  la liberté de la presse. Le président du SNPM, M. Younès Moujahid a qualifié de négatif le bilan législatif  qui doit garantir la liberté de la presse au Maroc.  Il a  ainsi cité  la non promulgation du code de la presse et de l'édition, du statut du journaliste professionnel ou encore de la loi sur l'accès à l'information. Il a estimé que les établissements médiatiques publics « n'ont connu aucune nouveauté depuis les années 90 » et a  déploré l’absence d’orientation pour une réforme dans le secteur.

Pour rappel en février dernier, Reporters Sans Frontières avait également mal classé le Maroc, en matière de liberté de la presse en le positionnant  à la 136ième place sur 180.

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