Réforme des régimes de retraite : l’UMT maintient son refus du plan de l’Exécutif

Lors de la dernière session du dialogue social avec le chef du gouvernement, l’Union marocaine du travail (UMT) a proposé la relance du comité national des régimes de retraite, composé de représentants du gouvernement, du patronat, des syndicats et des directeurs des caisses de retraite.

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La délégation syndicale a attribué la crise des régimes de retraite à une mauvaise gouvernance de certaines caisses et à l’absence de démocratie ouvrière au sein de leurs conseils d’administration. Elle a réaffirmé son opposition à toute réforme paramétrique susceptible de porter atteinte aux acquis des fonctionnaires et des salariés affiliés.

L’UMT rejette ainsi de nouveau le “trio maudit” : relèvement obligatoire de l’âge de départ à la retraite, augmentation des cotisations et diminution du montant des pensions.

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Dans le même cadre, et à l’approche du 1er mai, l’UMT a revendiqué une augmentation générale des salaires pour l’ensemble des travailleurs, afin de compenser l’érosion du pouvoir d’achat due à la hausse des prix. Elle a également demandé une revalorisation des pensions de retraite, qui n’ont pas été augmentées depuis plusieurs années.

Le syndicat appelle par ailleurs à une réduction continue de la pression fiscale sur les salaires, à l’augmentation des allocations familiales à 500 dirhams par enfant, et à la reprise des dialogues sociaux sectoriels, notamment dans l’éducation, la santé, les collectivités territoriales et les services délégués, sous supervision directe de la présidence du gouvernement.

Enfin, l’UMT plaide pour l’institutionnalisation du dialogue social à travers une proposition de loi l’encadrant, et la création d’un Conseil national chargé du suivi permanent de ses résultats et du règlement des conflits majeurs liés au monde du travail.

Elle insiste aussi sur le respect des libertés syndicales, y compris la simplification des procédures de déclaration syndicale, la protection des représentants des salariés contre le licenciement abusif, l’abrogation de l’article 288 du Code pénal, et l’encadrement des activités de sous-traitance pour garantir un travail décent et des salaires équitables.