Affecté par la sécheresse, le Maroc prolonge le soutien aux importations de blé jusqu’à la fin de l’année

L’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) a annoncé cette semaine que le Maroc prolongera son programme de soutien à l’importation de blé tendre jusqu’au 31 décembre, signe que le pays, frappé par la sécheresse, devra importer tout au long de l’année.

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Des agriculteurs rentrent la récolte avec leur moissonneuse-batteuse sur un champ de blé dans la région de Stavropol, dans le sud de la Russie, le 9 juillet 2014. Crédit: Danil Semyonov / AFP

Dans un communiqué publié sur son site officiel, l’Office indique que cette décision fait suite aux directives des ministères marocains des Finances et de l’Agriculture, précisant que la nouvelle phase de soutien aux importateurs se poursuivra du 1er mai au 31 décembre, avec des précisions supplémentaires à venir.

Les autorités avaient précédemment annoncé un programme de soutien jusqu’à la fin avril, mais l’extension de ce programme à toute l’année 2025 montre que la prochaine récolte sera insuffisante pour compenser le déficit en approvisionnement. Durant les années de bonne production agricole, le Maroc avait pour habitude de fermer son marché aux importations afin de protéger la production nationale.

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Le Maroc a augmenté ses importations de blé au cours des deux dernières années, en raison de sécheresses prolongées ayant entraîné des saisons agricoles consécutives faibles. L’année dernière, la production marocaine totale de blé tendre, de blé dur et d’orge s’élevait à 3,1 millions de tonnes, soit une baisse de 43 % par rapport à la saison précédente.

Le Maroc est devenu un marché de plus en plus important pour les exportations de blé en provenance de l’Union européenne et de la Russie.

Par ailleurs, l’ONICL a annoncé que les autorités accorderont un soutien supplémentaire aux importateurs afin de maintenir un stock de blé tendre durant la période allant du 1er avril au 31 décembre.