La fermeture du marché au poisson de Chefchaouen, une décision “arbitraire” pour Salwa El Bardaï

Salwa El Bardaï, députée du Parti de la justice et du développement (PJD), considère la décision de la commune de Chefchaouen de fermer l’espace de vente de poisson au marché central comme “arbitraire”.

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(image d'illustration) Le marché de poisson de Rabat, le 3 mars 2025. Crédit: Rachid Tniouni/TelQuel

Dans une question écrite adressée au ministre de l’Intérieur, Salwa El Bardaï indique que “les commerçants de poisson du marché central de Chefchaouen ont été surpris par la décision de fermer cet espace et de transférer les vendeurs au marché hebdomadaire Al-Amal”.

Elle précise que “cette décision unilatérale fait suite aux plaintes des vendeurs concernant la situation d’hygiène du marché de gros, une question déjà soulevée lors d’une réunion officielle avec les responsables du conseil communal et des autorités locales. Au lieu de trouver des solutions équitables, la réponse a été cette décision arbitraire”.

La députée a ainsi critiqué la fermeture de l’espace de vente de poisson situé en plein centre-ville de Chefchaouen, accessible aisément à la majorité des habitants qui s’y approvisionnent régulièrement en poisson, viandes rouges et blanches, légumes, fruits et autres produits alimentaires divers.

Elle a précisé que le transfert des vendeurs de poisson vers le marché hebdomadaire Al-Amal, situé loin des zones résidentielles et en l’absence de transport urbain, priverait la plupart des habitants de Chefchaouen de l’accès au poisson et provoquerait la stagnation des activités commerciales des vendeurs, aggravant ainsi leurs difficultés.

Salwa El Bardaï a affirmé au ministre de l’Intérieur que “cette décision de transfert, particulièrement durant ce mois sacré où la consommation de poisson augmente sensiblement, est injustifiée, abusive, et dépourvue de fondement légal. Elle ne tient aucunement compte de la situation sociale précaire des vendeurs et des habitants de la ville en général”.

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Elle a rappelé que “le marché central a été présenté à Sa Majesté lors de sa visite historique à Chefchaouen comme un équipement collectif intégré, doté d’un espace de vente de viandes rouges et blanches, d’un espace pour la vente de fruits, légumes et autres produits alimentaires, ainsi que d’un espace dédié au poisson, avec une partie du rez-de-chaussée réservée à la criée”.

Enfin, la députée a interrogé le responsable gouvernemental sur “les raisons pour lesquelles les commerçants de poisson sont tenus responsables des dysfonctionnements techniques du marché, alors qu’ils n’en sont pas responsables, ainsi que sur ces décisions unilatérales qui nuisent à leur stabilité psychologique et sociale en les déplaçant vers un site éloigné et ne réunissant pas les conditions minimales pour exercer leur activité”.