Réélu, le président de l’Ordre national des vétérinaires Badre Tnacheri Ouazzani dévoile ses priorités

Badre Tnacheri Ouazzani est réélu pour un troisième mandat à la tête de l’Ordre national des vétérinaires (ONV), au terme d’un scrutin qui a connu un très fort taux de participation collégiale. En effet, les taux de participation étaient de 79% pour les vétérinaires privés, 95% dans le public et 100% pour le collège des enseignants.

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Dr Badre Tnacheri Ouazzani, président de l'Ordre national des vétérinaires. Crédit: Dr Badre Tnacheri Ouazzani / Facebook

Ces élections ont permis de renouveler la confiance en Dr Badre Tnacheri Ouazzani, réélu à l’unanimité président du Conseil national de l’ordre des vétérinaires pour un troisième mandat. Elles ont également conduit à l’élection de nouveaux membres pour les Conseils régionaux, ainsi qu’à l’arrivée de jeunes vétérinaires appelés à insuffler une nouvelle dynamique à l’ONV et à enrichir leur expérience”, indique un communiqué publié par l’ordre le 28 février 2025.

Les nouveaux membres de l’ONV devront s’atteler à répondre aux enjeux liés à la sécurité sanitaire des produits alimentaires, à la protection de la santé et des productions animales, au bien-être animal, ainsi qu’à la défense du concept One Health.

Badre Tnacheri Ouazzani explique : “One Health, ou le concept ‘Une seule santé », est une stratégie adoptée depuis la pandémie de Covid-19. Comme on le sait tous, le SARS-CoV-2 est une maladie d’origine animale. Donc, pour sauvegarder la santé publique, il est essentiel de maintenir cette relation entre la santé humaine et la médecine vétérinaire. D’ailleurs, nous avons des projets dans ce sens avec l’OMS. Ces projets sont en cours depuis l’année 2021. Cela comprend l’utilisation raisonnée des antibiotiques, ce qui agit sur l’antibiorésistance chez l’humain. Et comprend aussi d’autres maladies qui sont transmissibles entre l’homme et l’animal.”

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Le renouvellement de la confiance des vétérinaires envers le président de l’ONV s’accompagne d’une série de réformes que les professionnels jugent essentielles à la réalisation de leurs missions. “La priorité du métier, c’est d’abord de faire aboutir la loi ordinale qui régit l’ordre, et qui doit intégrer plusieurs modifications, parmi lesquelles la possibilité d’exercer en forum sociétal, ce qui permettra d’absorber en partie le chômage et d’encadrer les jeunes lauréats”, souligne le président de l’ONV.

“Car jusqu’à aujourd’hui, nous exerçons en tant que personnes physiques. C’est-à-dire pour un cabinet, il y a un vétérinaire. Autrement dit, il faut donner la possibilité à des structures d’embaucher deux à trois vétérinaires qui peuvent aussi poursuivre des spécialités en vertu de cette loi, et ce pour permettre aux vétérinaires de se spécialiser, chose qui n’est toujours pas possible au Maroc aujourd’hui. Cette réforme permettra également aux vétérinaires de faire des tours de garde”, ajoute-t-il.

Le deuxième chantier légal important sur lequel les membres du conseil ordinal devront se pencher, c’est la loi qui régit le secteur de l’élevage. “Nous sommes prêts, en tant que professionnels, à travailler avec le ministère de l’Agriculture sur la loi sur l’élevage. À ce jour, nous n’avons pas de texte qui régit ce domaine au Maroc. Le ministère a lancé une étude il y a quelques semaines sur le sujet, et nous allons nous greffer sur les résultats de ses conclusions pour la faire sortir”, promet Badre Tnacheri Ouazzani.