Le ministre de l’Intégration économique, des PME, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a demandé un délai supplémentaire pour consulter les services juridiques avant de prendre une décision définitive lors de la prochaine session législative prévue pour le lundi suivant.
Lors de la discussion sur les amendements au projet de loi sur le droit de grève, au sein de la Commission de l’Éducation, de la Culture et de la Communication, Sekkouri a souligné qu’aucun des 16 autres textes législatifs organiques du Maroc n’avait intégré de préambule. Il a cité l’avis de la Cour constitutionnelle concernant le projet de loi sur le Conseil économique, social et environnemental, pour justifier cette position.
Malgré les propositions des syndicats, le ministre a exprimé son désaccord quant à l’intégration d’un préambule, tout en proposant d’inclure certains des amendements des principales centrales syndicales dans l’article 1 du projet de loi.
Dans le même contexte, le ministre a suggéré que les groupes parlementaires de la majorité retirent leurs amendements sur l’article 1, tout en s’engageant à examiner toute nouvelle modification lors de la session plénière, en conformité avec l’article 83 de la Constitution, qui permet de soumettre des ajustements après un examen approfondi.
Cependant, cette position n’a pas fait l’unanimité parmi les syndicats. La Confédération démocratique du travail (CDT), a vivement contesté l’argument du ministre, soulignant que ce projet de loi revêtait une importance particulière en raison de ses implications internationales.
Pour sa part, l’Union nationale du travail du Maroc (UNTM) a insisté sur la nécessité d’une transparence totale dans ce projet de loi, notamment en ce qui concerne le préambule, qui devrait être en phase avec les normes internationales.