Le ministre de la Santé a été convoqué par quatre groupes politiques au sein de la Chambre des conseillers pour une réunion exceptionnelle afin de discuter des mesures prises pour endiguer la propagation de la maladie, rapporte Al3omk. Les groupes concernés sont le groupe du Mouvement populaire, le groupe socialiste d’opposition ittihadi, la Confédération démocratique du travail (CDT) ainsi que l’Union nationale du travail du Maroc (UNTM).
Les autorités sanitaires marocaines ont attribué cette résurgence de la rougeole à un phénomène inquiétant : une baisse significative de la couverture vaccinale chez les jeunes enfants. Ce recul, selon les experts, est principalement dû à la propagation d’informations erronées et de rumeurs concernant les vaccins. Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Mustapha Baitas, a souligné que la situation actuelle est exacerbée par un manque d’adhésion de la population aux campagnes de vaccination, particulièrement après les années marquées par la pandémie de Covid-19.
Pour contrer cette montée en flèche des cas, le gouvernement a rapidement mis en place des mesures d’urgence. Un système de vigilance a été instauré à l’échelle nationale, accompagné de 12 centres régionaux de santé d’urgence. En parallèle, une campagne de vaccination a été lancée dès le mois d’octobre 2024 pour couvrir les enfants vulnérables et les populations à risque. Des efforts sont également déployés pour assurer une surveillance active des enfants de moins de 13 ans afin de vérifier leur statut vaccinal, en coordination avec les ministères de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, ainsi que de l’Intérieur.
Le débat parlementaire à venir, prévu dans les jours prochains, devrait permettre d’éclairer davantage les mesures prises par le gouvernement pour maîtriser cette crise. En attendant, la priorité reste la protection des plus vulnérables et la lutte contre la désinformation qui met en péril la santé publique.