La démission de Halla survient alors que le club traverse sa pire saison depuis des années. Éliminé prématurément de la Ligue des Champions de la CAF après une troisième place en phase de groupes, le Raja occupe actuellement la 8e place en Botola Pro, à 16 points du leader, RS Berkane. Une chute vertigineuse pour l’équipe qui, la saison dernière, réalisait un parcours historique en remportant le championnat et la Coupe du Trône sans aucune défaite sous la direction de l’entraîneur allemand Joseph Zinnbauer.
Si le communiqué évoque des motifs personnels, plusieurs sources relient cette démission aux pressions croissantes des supporters, exaspérés par la gestion jugée « aléatoire » du bureau directeur. Les mauvais choix lors du mercato estival, l’instabilité technique (avec quatre entraîneurs depuis le départ de Zinnbauer) et les litiges financiers ont plongé le club dans une spirale négative. En outre, le Raja n’a pas pu lever l’interdiction de recrutement durant le mercato hivernal, aggravant sa situation sportive.
Une assemblée générale extraordinaire (AGE) est prévue le 5 février pour acter la démission collective du bureau directeur et nommer un comité de gestion intérimaire. Halla, dont le mandat devait initialement durer quatre ans, quitte son poste après seulement cinq mois. Son prédécesseur, Mohammed Boudrika, avait lui aussi quitté le navire en 2024 dans un contexte judiciaire trouble.
Les supporters espèrent que cette transition marquera un nouveau départ pour le club, qui reste l’une des institutions les plus titrées du football marocain (13 championnats, 3 Ligue des Champions africaine). Cependant, les défis sont immenses : redresser les résultats sportifs, apaiser les tensions internes et restaurer la confiance avec un public désillusionné.