En première instance, la justice avait infligé l’an dernier au religieux, Galagodaatte Gnanasara, une peine de quatre ans de travaux forcés pour ses propos sur l’islam, tenus en 2016.
En 2018, il avait été condamné à six ans de prison pour intimidation de l’épouse d’un caricaturiste disparu et outrage au tribunal.
L’ancien président Maithripala Sirisena l’avait gracié neuf mois plus tard.
Ce moine a longtemps bénéficié de puissants soutiens au plus haut sommet de l’État.
En 2021, le président Gotabaya Rajapaksa, chassé du pouvoir par des manifestations contre la crise économique un an plus tard, l’avait nommé à la tête d’une commission chargée de proposer des réformes juridiques pour garantir l’harmonie religieuse.
À l’époque, le député d’opposition Shanakiyan Rasamanickam avait décrit ce choix comme “le comble de l’ironie”.
Quelque 10% des 22 millions d’habitants du Sri Lanka sont de confession musulmane.