Selon les nouvelles données publiée le 26 décembre, 24,8% des citoyens marocains emploient cette langue dans leur vie de tous les jours. Les statistiques révèlent une disparité entre les régions rurales, avec un usage à 33,3%, et les zones urbaines, où elle chute à 19,9%.
Cette répartition est restée relativement stable par rapport aux enquêtes antérieures, comme celles de 2014 et 2004, qui montraient des utilisations de 25,8% et 27,5% respectivement. Le HCP attribue cette constance à l’urbanisation et à la migration interne, qui influencent les pratiques linguistiques des populations.
“Il est important de noter que les personnes recensées sont interrogées spécifiquement sur les langues qu’elles utilisent dans leur vie quotidienne. Cela signifie que même les personnes capables de parler amazigh mais qui déclarent ne pas l’utiliser au quotidien ne sont pas comptabilisées dans cette proportion”, précise le HCP.
Par ailleurs, le recensement a mis l’accent sur les dialectes amazighs spécifiques tels que le Tachelhit, le Tamazight et le Tarifit, permettant de mieux comprendre la diversité linguistique régionale.
Ces données sont cruciales pour le développement de politiques publiques visant à renforcer la présence de l’amazigh dans l’éducation, la culture et l’administration, en conformité avec la Constitution de 2011 qui établit l’amazigh comme langue officielle aux côtés de l’arabe.
Le HCP souligne que cette démarche s’inscrit dans un effort plus large pour préserver et promouvoir la langue amazighe, assurant ainsi la richesse culturelle et linguistique du Maroc.