France : un des accusés du procès des viols de Mazan en fuite au Maroc

Au terme du procès des viols de Mazan (sud-est de la France), dont le verdict final a été prononcé ce jeudi 19 décembre à Avignon, Hassan Ouamou, 30 ans, reste le seul des 51 accusés à avoir échappé à la justice, ayant fui au Maroc. Une peine de 12 ans de prison a été prononcée à son encontre (contre 15 requis).

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Un officier de la police aux frontières à l'aéroport d'Orly, près de Paris, le 6 juillet 2018. Crédit: ERIC PIERMONT / AFP

Selon les médias français, le suspect marseillais, qui compte déjà 13 condamnations à son casier judiciaire pour vols, violences et infractions diverses, avait été identifié grâce à une vidéo retrouvée dans l’ordinateur de Dominique Pelicot, principal accusé dans cette affaire de soumission chimique et de viols sur son épouse Gisèle.

Les enquêteurs, utilisant un logiciel de reconnaissance faciale, avaient découvert que Hassan Ouamou, qui se présentait sous le pseudonyme “Remy” sur le site de rencontres Coco.fr, sur lequel Pelicot entrait en contact avec des hommes pour leur proposer de violer sa femme après l’avoir droguée, apparaissait dans une vidéo le montrant en train d’agresser sexuellement Gisèle Pelicot, alors inconsciente, dans la nuit du 6 au 7 mars 2018, à Mazan.

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Après avoir localisé sa trace en Roumanie, pays d’origine de sa compagne, en septembre 2021, les policiers étaient parvenus à contacter Hassan Ouamou. Le suspect avait alors déclaré se trouver au Maroc, refusant de revenir sur le territoire français. Un mandat d’arrêt valant mise en examen pour viol aggravé avait été délivré à son encontre.

Pendant ce temps, la cour criminelle du Vaucluse, où se trouve la commune de Mazan, a rendu son verdict pour les autres accusés. Dominique Pelicot, figure centrale de l’affaire, a été condamné à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers, suivant ainsi la demande de l’accusation dans son réquisitoire fin novembre.

Il a été reconnu coupable d’avoir drogué aux anxiolytiques son ex-épouse, aujourd’hui âgée de 72 ans, entre 2011 et 2020, pour la livrer à des dizaines d’hommes recrutés sur Internet. Les 49 autres accusés ont tous été déclarés coupables, avec des peines s’échelonnant de trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, à 13 ans de réclusion.

(avec AFP)