Lors de sa comparution au Parlement, le chef du gouvernement a détaillé les progrès réalisés et les perspectives d’avenir dans ce domaine, tout en soulignant l’importance des investissements publics et privés pour relever les défis socio-économiques.
S’exprimant devant les parlementaires, Aziz Akhannouch a souligné l’importance des infrastructures de base en tant que levier de développement. “Le thème des infrastructures est central dans les trajectoires de développement guidées par Sa Majesté le roi Mohammed VI depuis son accession au Trône, dans le cadre d’un projet sociétal ambitieux, équilibré et inclusif”, a-t-il déclaré. Il a ajouté que ces infrastructures constituaient “le socle de nombreuses stratégies sectorielles et de développement mises en place par le pays”, positionnant ainsi le Maroc comme un leader continental dans ce domaine.
Le chef du gouvernement a également mis en avant les résultats remarquables obtenus. Selon l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine 2024, publié en octobre dernier, le Maroc occupe désormais la première place en Afrique dans le domaine des infrastructures, avec un score de 85,8%. “Le port de Tanger Med est aujourd’hui le plus grand port de conteneurs de la Méditerranée et d’Afrique”, a-t-il rappelé.
Lors de son allocution, Akhannouch a mis en avant les transformations majeures réalisées par le Maroc dans le domaine des infrastructures au cours des 25 dernières années. Les autoroutes, par exemple, ont connu une expansion significative, passant de 180 km en 1990 à 1800 km aujourd’hui. Cette avancée place le Maroc au 16ᵉ rang mondial en termes de densité et de qualité des routes.
Le réseau ferroviaire s’est également étendu de manière significative, atteignant aujourd’hui 2309 km, dont 200 km dédiés aux lignes à grande vitesse.
Le secteur aérien a, quant à lui, connu une évolution notable. Le nombre d’aéroports est passé de 15 en 1990 à 25 en 2024, dont 19 internationaux. En parallèle, le réseau portuaire a été renforcé, augmentant de 24 ports en 1999 à 43 aujourd’hui, répartis entre ports commerciaux, de pêche et de plaisance.
En matière de gestion des ressources hydriques, le Maroc dispose désormais de 154 barrages, contre 95 en 1999. Ces infrastructures permettent une capacité de stockage dépassant les 20 milliards de m³ d’eau, jouant un rôle clé dans la sécurité hydrique du pays.
Ces réalisations s’inscrivent dans le cadre de programmes nationaux, comme celui de réduction des disparités territoriales. Lancé en 2017, ce programme bénéficie d’un budget de 50 milliards de dirhams, avec pour objectif principal d’améliorer l’accès aux infrastructures essentielles, notamment dans les zones rurales.
Le chef du gouvernement a également évoqué les orientations stratégiques fixées par le roi Mohammed VI pour un “Maroc de demain” fondé sur “l’exploitation optimale des capacités nationales et une inclusion sociale renforcée”. Il a affirmé que le modèle marocain reposait sur “une complémentarité profonde entre nos acquis nationaux et une volonté collective partagée”.
Malgré les défis financiers liés à la pandémie de Covid-19, l’investissement public a enregistré une hausse, passant de 230 milliards de dirhams en 2021 à 335 milliards en 2024, et devrait atteindre 340 milliards en 2025. “Ce dynamisme s’inscrit dans une stratégie globale visant à attirer davantage d’investissements nationaux et étrangers”, a précisé Akhannouch, mentionnant également la réforme de la Charte de l’investissement comme un outil clé pour accroître l’attractivité du Maroc.
Akhannouch a également mis en avant les progrès dans les infrastructures sociales. “Les établissements hospitaliers sont passés de 110 en 1999 à 177 en 2024, et les établissements scolaires de 7455 à 12.000 sur la même période”, a-t-il déclaré. Le développement des infrastructures universitaires a également été salué, avec 162 établissements aujourd’hui contre 73 en 1999.
Affirmant l’engagement de son gouvernement à poursuivre les efforts pour renforcer les infrastructures dans des secteurs clés comme le transport, l’énergie, ou encore l’eau, il a également insisté sur l’importance de “revoir les approches classiques et de prioriser les projets stratégiques” pour accélérer la transformation économique et sociale.