Dans un communiqué adressé au chef du gouvernement, la Coordination réclame une solution globale et définitive, incluant la libération des derniers détenus politiques, la réparation des préjudices subis et l’intégration sociale et économique des victimes, selon Al3omk. Une démarche qu’elle estime essentielle pour consolider les acquis de la réconciliation nationale initiée avec la création de l’Instance équité et réconciliation (IER) en 2004.
Créée pour tourner la page des violations graves des droits humains commises entre 1956 et 1999, l’IER a permis d’éclairer les responsabilités institutionnelles et de réparer les injustices subies par des milliers de citoyens. Cependant, la Coordination considère que certaines catégories de victimes, notamment les anciens détenus islamistes, ont été laissées de côté.
“L’exclusion de ces personnes affaiblit la crédibilité du processus de réconciliation nationale et constitue une entrave au renforcement de l’État de droit”, déplore le communiqué. La Coordination appelle à une “mobilisation urgente” pour régler ce dossier, en respectant les standards internationaux de justice transitionnelle.
Pour ses membres, ce chantier incomplet nuit à l’image d’un Maroc engagé dans une trajectoire démocratique. “Nous espérons que ce gouvernement prendra les mesures nécessaires pour clore ce chapitre douloureux de manière juste et équitable”, peut-on lire dans l’appel lancé à l’Exécutif.
Parmi les revendications exprimées figure l’octroi d’indemnisations pour les préjudices subis, conformément aux engagements de l’État, mais également la mise en œuvre de programmes permettant une réintégration effective des victimes dans la société. Pour la Coordination, il ne s’agit pas uniquement d’une obligation morale, mais aussi d’un impératif politique.
Ces anciens détenus plaident ainsi pour des politiques inclusives qui garantiraient un traitement équitable à tous les citoyens affectés par les violations du passé. “La réparation des torts est essentielle pour refermer ce chapitre et poser les bases d’un État véritablement démocratique et respectueux des droits humains”, soulignent-ils.