Marco Rubio, l’homme qui voulait sanctionner l’Algérie, pressenti pour être le chef de la diplomatie de Trump

Selon des informations relayées par le “New York Times”, Marco Rubio, sénateur de Floride, est envisagé pour devenir le secrétaire d’État de la prochaine administration Trump. Cette nomination peut faire craindre à Alger des sanctions américaines, voici pourquoi.

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Marco Rubio, sénateur républicain de Floride, pressenti pour être le prochain secrétaire d'État américain. Crédit: DR

Le 20 janvier prochain, quand l’administration Trump 2.0 prendra les rênes des États-Unis, Alger pourrait compter les jours avant qu’une sanction américaine ne sorte des bureaux de la Maison Blanche.

Selon des informations du New York Timesà moins que Donald Trump ne change d’avis, Marco Rubio devrait succéder à Anthony Blinken en tant que secrétaire d’État de la première puissance mondiale. Adversaire acerbe du président élu aux primaires républicaines de 2016, le sénateur d’origine cubaine est devenu par la suite le conseiller en Affaires étrangères du président.

Problème pour le voisin à l’est, c’est ce sénateur de Floride qui, en septembre 2022, alors que les sanctions pleuvaient sur la Fédération de Russie suite à l’invasion de l’Ukraine, avait envoyé une lettre à Antony Blinken lui demandant la sanction de l’Algérie par ricochet.

Lettre de Marco Rubio, sénateur de Floride, au secrétaire d’État Antony Blinken, le 14 septembre 2022.

Dans ce courrier, le sénateur informait le chef de la diplomatie états-unienne que “l’Algérie figure parmi le top 4 des acheteurs d’armes russes dans le monde, avec un montant de sept milliards de dollars en 2021. Ce flux financier permet d’alimenter la machine de guerre russe en Ukraine. Pourtant, vous n’avez pas encore fait usage des sanctions qui sont en votre pouvoir”.

Je vous encourage donc à prendre la menace que la Russie fait peser sur le monde au sérieux, et à entreprendre les mesures nécessaires à l’encontre des parties dont les achats de matériel russe permettent à la Russie ses actions de déstabilisation”, a-t-il conclu.

Deux ans plus tard, la situation n’a pas changé. Du point de vue américain, la Russie entreprend toujours ses actions de déstabilisation, et l’Algérie renforce toujours davantage son arsenal militaire auprès de Moscou.

Vraisemblablement, après l’appel entre le chef du Kremlin et le prochain maître du bureau ovale, Donald Trump devrait mettre plus de 24 heures pour asseoir Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky à la même table. Pendant ce temps, les sanctions américaines sur Moscou devraient continuer à s’appliquer. Dans ce contexte, Marco Rubio aurait les mains libres pour lancer les sanctions qu’il souhaitait qu’Antony Blinken applique.

Néanmoins, comme le rappelle le New York Times, les sujets de prédilection de l’homme pressenti pour gérer la diplomatie américaine dans les années à venir sont davantage tournés vers l’Asie que vers l’Afrique ou même l’Europe. La Chine, l’Iran, et dans une moindre mesure, le Venezuela, sont les priorités de Marco Rubio.

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