Cet événement offre l’occasion de discuter des facteurs qui contribuent au coût élevé des transferts de fonds, notamment le manque de concurrence sur de nombreux marchés, la fracture numérique, la non-digitalisation des paiements, les faibles niveaux d’inclusion, le manque de transparence et de régulation du secteur des transferts de fonds, les marges appliquées aux conversions de devises, le manque d’interopérabilité des systèmes de paiement et l’absence de correspondants bancaires.
La rencontre sera également l’occasion de mener une réflexion globale sur les leviers et mesures à même de soutenir la dynamique des flux de transferts de fonds, notamment en direction de la diaspora africaine tout en engageant les acteurs des secteurs public et privé à accélérer les efforts de réduction des coûts qui y sont associés, en vue de s’aligner sur les Objectifs du développement durable (ODD) et les objectifs du Pacte mondial sur les migrations ainsi qu’avec les recommandations des Organisations internationales basées à Genève.
Présidé par l’ambassadeur Omar Zniber, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’ONU-Genève et de l’OMC, l’événement connaîtra la participation du directeur général de Bank Al Maghrib, Abderrahim Bouazza, du directeur général adjoint de l’OMC, Xiangchen Zhang, de la Sous-directrice générale des relations extérieures et institutionnelles à l’Organisation internationale du Travail (OIT), Laura Thompson, apprend-on auprès de la Mission permanente du Maroc à Genève. Y prendront part également la Représentante spéciale de la Banque mondiale auprès de l’ONU et de l’OMC, la directrice générale adjointe de l’Organisation internationale pour les Migrations, Ugochi Daniels, et l’ambassadeur représentant permanent du Togo à l’ONU, Yackoley Kokou Johnson.
La réunion de haut niveau sera l’occasion pour l’OMC, le système des Nations Unies pour le développement et les migrations et les institutions financières internationales de mener une réflexion sur des mesures efficaces pour renforcer la coopération afin de réduire le coût des transferts de fonds, qui constitue un défi majeur pour les économies des pays en développement et des pays les moins avancés. Compte tenu de l’importance des transferts de fonds des migrants dans le PIB de plusieurs pays, cette réunion sera également une plate-forme pour souligner le rôle des migrations internationales, en tant que moteur du développement humain, du commerce inclusif, de l’investissement productif et de la croissance économique.
En témoigne l’augmentation des transferts de fonds internationaux entre 2000 et 2022, de 128 milliards de dollars à 831 milliards de dollars, dont 647 milliards ont été envoyés vers les pays à revenu faible et intermédiaire. À noter que cet événement, qui coïncide avec le 30e anniversaire des Accords de Marrakech, instituant l’OMC, a été sélectionné parmi un nombre record de plus de 300 candidatures reçues pour le Forum public 2024, l’un des plus grands événements de sensibilisation de l’OMC.
(avec MAP)