La Terre a connu son mois de juillet le plus chaud jamais enregistré

Le mois dernier a été le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré et a marqué le quatorzième record de température mensuel d’affilée, selon une agence américaine.

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Un enfant sur la terre asséchée du barrage d'Al Massira dans le village d'Ouled Essi Masseoud, à environ 140 kilomètres au sud de Casablanca, le 8 août 2022. Crédit: Fadel Senna / AFP

L’année 2024 a désormais 77% de risque d’être la plus chaude jamais observée, a ajouté l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) dans son bulletin mensuel.

La semaine dernière, l’agence européenne Copernicus, qui utilise un jeu de données différent, avait elle estimé que juillet 2024 avait été un tout petit peu moins chaud que juillet 2023.

Mais les deux agences s’accordent sur le caractère alarmant de la situation, chaque mois enregistrant depuis environ un an des températures mensuelles exceptionnelles.

L’année 2024 sera de façon certaine dans les cinq années les plus chaudes, selon NOAA, dont les données remontent sur 175 ans.

En juillet, la température mondialement a été de 1,21 °C au-dessus de la moyenne du 20e siècle (15,8 °C), selon l’agence américaine.

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La période a notamment été marquée par une série de vagues de chaleur dans les pays méditerranéens et les pays du Golfe, a-t-elle souligné. L’Afrique, l’Europe et l’Asie ont enregistré leur mois de juillet le plus chaud, tandis qu’il était le deuxième le plus chaud en Amérique du Nord.

Les océans ont eux enregistré leur deuxième plus chaud mois de juillet, selon NOAA — le même résultat ici que Copernicus —, mettant un terme à 15 mois de records mensuels de températures consécutifs dans les mers.

Mais cette légère amélioration aurait pu être plus importante compte tenu de la fin du phénomène climatique El Niño.

2023 avait déjà été l’année la plus chaude jamais enregistrée.

Les effets dévastateurs du changement climatique ont commencé bien avant 2023 et se poursuivront jusqu’à ce que les émissions mondiales de gaz à effet de serre atteignent la neutralité carbone”, avait commenté la semaine dernière Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus.