La Tunisie réaffirme son engagement envers l’UMA malgré ses réunions tripartites avec l’Algérie et la Libye

La Tunisie réaffirme son attachement à l’Union du Maghreb Arabe (UMA) malgré les récents développements impliquant des réunions tripartites avec l’Algérie et la Libye. Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a récemment précisé, dans une interview donnée au journal tunisien “Assabah”, que ces rencontres visaient à renforcer la coopération régionale sans se substituer à l’UMA.

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Abdelmadjid Tebboune, en compagnie de ses homologues tunisien et libyen Kaïs Saïed et Mohamed al-Menfi, le 22 avril à Tunis. Pas de trace ni du Maroc ni de la Mauritanie... Crédit: DR

Le ministre tunisien a insisté, dans une interview donnée à Assabah, sur l’importance de ces dialogues tripartites pour aborder les défis communs tels que la migration irrégulière et la criminalité transfrontalière, tout en soutenant que l’UMA reste un pilier essentiel pour le Maghreb.

Selon Nabil Ammar, les réunions tripartites entre la Tunisie, l’Algérie et la Libye sont des initiatives consultatives destinées à promouvoir des relations plus étroites et à développer de nouveaux plans de coopération stratégique. Ces rencontres visent à créer un cadre de travail qui répond aux préoccupations sécuritaires et économiques des trois pays, tout en respectant les principes de non-ingérence et de respect mutuel.

Des experts en relations internationales, comme Lahcen Aqartit, expriment des réserves quant à ces initiatives, selon Hespress. Ils craignent que des actions unilatérales puissent fragmenter la région maghrébine et affaiblir l’UMA. Aqartit souligne également la pression économique que l’Algérie pourrait exercer sur ses voisins pour les amener à s’aligner sur ses propres objectifs politiques.

Abdeslam Chadi El Berrak, spécialiste en gestion de crise, critique quant à lui la diplomatie tunisienne actuelle, affirmant qu’elle s’éloigne des relations traditionnelles fortes entre Tunis et Rabat. Selon lui, les récentes déclarations de Ammar pourraient cependant signaler une tentative de réaligner la politique étrangère tunisienne sur des bases plus équilibrées.

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