Le SG du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire défend la commission de libération conditionnelle malgré ses faibles performances

Mounir El Mountassir Billah, secrétaire général du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, a défendu la commission de libération conditionnelle face aux critiques sur ses faibles performances malgré le grand nombre de demandes soumises par les détenus.

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Selon Alyaoum24, le procureur général, El Hassan Daki, a critiqué la façon dont la commission opère au sein de la Direction des affaires criminelles et des grâces, contribuant à ses résultats décevants. Le ministère de la Justice cherche à améliorer ce mécanisme pour réduire la surpopulation carcérale.

Lors d’une conférence à Rabat, organisée avec l’organisation “Karama”, les difficultés liées à l’expansion du nombre de bénéficiaires de cette mesure ont été discutées. Le secrétaire général a valorisé les efforts et les résultats obtenus compte tenu de la complexité des procédures, soulignant une diminution notable de la détention préventive qui témoigne de progrès significatifs.

Les chiffres de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) montrent que le nombre de bénéficiaires est passé de 31 en 2019 à 204 en 2023, avec 149 bénéficiaires au 24 mai 2024. La commission continue de travailler pour comprendre les limites de l’efficacité de ce processus malgré une augmentation des dossiers soumis et des bénéficiaires ces dernières années.

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La répartition des crimes pour lesquels la libération conditionnelle a été accordée varie, avec une prédominance des crimes contre les biens. Cela souligne la nécessité pour le législateur de travailler sur l’amélioration du cadre législatif pour refléter plus efficacement la réalité criminelle et les défis législatifs.

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’était engagé à simplifier les procédures de libération conditionnelle des détenus pour répondre au problème de surpopulation carcérale au Maroc.

Selon Alyaoum24, lors d’une conférence à Rabat, Ouahbi avait précisé que la libération conditionnelle, une mesure autrefois réservée, deviendrait plus accessible automatiquement pour les détenus éligibles, sans nécessité de demande formelle.

Cette approche est conçue pour décongestionner les prisons, le nombre de détenus dans le Royaume dépassant les 100.000. Ouahbi avait révélé que seulement 541 détenus avaient bénéficié de cette mesure depuis sa nomination, chiffre qu’il juge insuffisant.

Il avait souligné que le potentiel de cette mesure pourrait concerner jusqu’à 20.000 détenus. Le ministre avait également noté que beaucoup de détenus n’étaient pas informés de cette option et confondaient souvent les demandes de pardon avec celles de libération conditionnelle.