A cette occasion, le Médiateur du Royaume Mohamed Benalilou a souligné que le projet “REORIENT” était un exercice pratique sur la gestion des attributions et des points d’intersection dans l’action des différentes parties prenantes au service d’un idéal commun qu’est le bien des individus.
“Le lancement de cette initiative est l’occasion de mettre en lumière divers aspects des domaines d’intervention de l’Institution du Médiateur, dont l’objectif premier n’est que celui de servir les usagers de l’administration publique”, a-t-il déclaré.
Il s’agit notamment de protéger les droits dans le cadre des relations entre l’administration et les usagers, contribuer à la consécration de la primauté de la loi et à la promotion des principes de justice et d’équité, ainsi que des valeurs de moralisation et de transparence dans la gestion des administrations et des établissements publics et des collectivités territoriales, autant d’institutions dont les interventions touchent d’une manière ou d’une autre à la question de la réinsertion.
Benalilou a, en outre, souligné que l’adhésion de cette institution à ce projet aux côtés des différentes parties prenantes reflète son engagement en faveur de “la réinsertion et la réhabilitation des femmes et des enfants de retour des zones de conflit”, et ce dans le respect de l’État de droit et des normes internationales des droits de l’Homme.
Le coordonnateur de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, Abdelouahed Jamali Idrissi, a mis en avant l’importance du processus de réhabilitation et de réintégration au sein de la société, relevant que ce processus s’appuie sur une approche “soft” incontournable dans la gestion des cas de personnes récidivistes.
“Il s’agit d’une approche horizontale qu’aucune institution ne peut assumer à elle seule”, a-t-il poursuivi, notant que le bénéficiaire devient, “à la faveur de cette approche, un point de convergence mettant à contribution les interventions de plusieurs services et secteurs pour favoriser sa réinsertion au sein du tissu socio-économique”.
Le directeur des affaires pénales, des grâces et de la détection du crime au ministère de la Justice, Hicham Mellati, a, de son côté, insisté sur la nécessité d’établir un équilibre entre la lutte contre la criminalité et les actions en faveur de la réhabilitation et la réinsertion, notant que dans l’effort de réponse à cette problématique, les domaines législatifs et réglementaires sont pris en considération.
Il a appelé, dans ce sens, à adopter des stratégies susceptibles de traiter les questions liées à la lutte contre la criminalité, à la réhabilitation et la réinsertion des personnes de retour des zones de tension, saluant les résultats positifs du programme “Moussalaha” mis en œuvre sous l’égide de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), en collaboration notamment avec la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, la Rabita Mohammadia des Oulémas et le Conseil national des droits de l’Homme.
De son côté, l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Maroc, Jeroen Roodenburg, a indiqué que “ce projet marque un nouveau chapitre dans notre collaboration internationale et bilatérale de longue date en matière de lutte contre le terrorisme, ainsi que de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent”.
À cet égard, Roodenburg a appelé l’ensemble des acteurs concernés au niveau national et local à coopérer activement et à procéder au partage d’expériences et de connaissances en la matière, ajoutant que le Maroc et les Pays-Bas sont animés de la même volonté pour continuer à collaborer sur les plans bilatéral et multilatéral dans ce domaine.
Le directeur exécutif du NCCT, Noufal Abboud, a souligné l’importance de ce programme dont la mise en œuvre intervient dans un contexte international marqué par de nombreux conflits armés au niveau dans plusieurs régions du monde.
Il a mis en avant la nécessité de prendre des mesures proactives et de tirer le meilleur parti des expériences internationales, estimant que le phénomène du terrorisme nécessite une coordination internationale accrue et que le Maroc, avec ses différentes institutions, a réalisé des progrès significatifs en matière de réinsertion et de réhabilitation des prisonniers.
Le Centre nordique pour la transformation des conflits est une organisation indépendante créée en 2018 et basée à Stockholm. Il œuvre au niveau mondial pour la consolidation d’une paix positive durable, à travers trois axes principaux, à savoir la réduction des conflits, de la pauvreté et de la migration liée au climat, le renforcement du rôle actif des femmes dans la résolution et la prévention des conflits, et la promotion de l’égalité d’accès à l’information.
(avec MAP)