Les messages s’écrivent et s’effacent dans la foulée. Et le temps de réponse, lui, s’allonge. Derrière le halo lumineux d’une fenêtre de discussion Telegram sur smartphone, Afafe* converse, hésitante (voir témoignages). Cette femme ne nourrit plus qu’un seul espoir: regagner le Maroc, sa famille, sa vie “normale”. Un rêve complexe pour celle qui, il y a six ans, a emprunté la route, accompagnée de son mari, en “terre d’islam”: l’État islamique en Irak et au Levant (EI). “Et si le retour était conditionné par un passage en prison, vous accepteriez de revenir ?” lui demande-t-on. Même rengaine, les bulles apparaissent et disparaissent.
Et de se fixer, deux jours plus tard: “J’ai commis une erreur…“J’ai commis une erreur et je dois en payer le prix. Tout ce qui me préoccupe, c’est l’avenir de mes enfants”