La guerre à Gaza pourrait “conduire à une conflagration beaucoup plus large”, met en garde l’ONU

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a dit sa crainte lundi que la guerre à Gaza ne conduise “à une conflagration beaucoup plus large”, devant le Conseil des droits de l’Homme à Genève.

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Le Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk. Crédit: OHCHR

Je suis profondément préoccupé par le fait que dans cette poudrière, toute étincelle pourrait conduire à une conflagration beaucoup plus large”, a dit Volker Türk, ajoutant que “cela aurait des implications pour tous les pays du Moyen-Orient, et pour bien d’autres au-delà”.

Dans son traditionnel discours, où il fait un tour du monde des principales violations des droits humains, Volker Türk a cité deux exemples où le conflit entre Israël et le Hamas a déjà des effets régionaux : le Liban et le Yémen.

L’escalade militaire au sud du Liban entre Israël, le Hezbollah et d’autres groupes armés est extrêmement inquiétante”, a dit Türk, faisant déjà état de 200 morts aux Liban.

Les incidents au cours desquels des civils, notamment des enfants, des ambulanciers et des journalistes, ont été tués lors d’attaques doivent faire l’objet d’une enquête approfondie”, a-t-il exigé, rappelant que quelque 80.000 Israéliens ont également été déplacés des zones frontalières d’Israël. “Il est impératif de faire tout son possible pour éviter une conflagration plus large”, a-t-il insisté.

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Au Yémen, les rebelles houthis qui ciblent la navigation commerciale israélienne à travers la mer Rouge, en soutien au Hamas, perturbent le commerce maritime mondial et font grimper le prix des marchandises, “avec un impact particulièrement significatif sur les pays en développement”, a souligné Türk. “Il existe un risque sérieux que le conflit s’étende au Yémen lui-même, avec des conséquences potentiellement graves pour la population yéménite, qui souffre déjà de la crise humanitaire générée par une décennie de guerre.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé à plusieurs reprises des sites de lancement de missiles des Houthis au Yémen pour éliminer les armes avec lesquelles ils visent la navigation commerciale.

L’attaque sans précédent le 7 octobre du Hamas — qui avait causé la mort d’au moins 1160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes — a immédiatement provoqué une violente riposte militaire de la part des Israéliens.

Israël a juré d’anéantir le Hamas : ses opérations militaires sans répit depuis le 7 octobre ont provoqué la mort de plus de 30.000 personnes, dans leur très grande majorité des femmes et des enfants, selon un décompte du ministère de la Santé du Hamas.