La culture de cette variété purement marocaine, connue pour ses vertus thérapeutiques, sera axée sur l’usage industriel de la plante dans les secteurs cosmétique et pharmaceutique, a appris Le360 auprès des principaux instigateurs du projet légal de culture de la variété.

Dans un entretien accordé au même média, l’un des premiers porteurs de projet du genre, Abdellatif Adbib, natif de la région d’Al Hoceima, a insisté sur le fait que “la variété ‘Beldia’, qui est spécifique au Maroc, peut avoir le statut de culture légale et à usage industriel”.

L’homme, qui avait déjà plaidé auprès des instances de l’ONU en faveur des vertus de la variété, a également expliqué que la culture de la plante “pourrait aider les cultivateurs à améliorer leur niveau de vie et bénéficier à l’économie de toute la région”. La coopérative fondée par Abdellatif Adbib à Ketama et composée de trente agriculteurs a récemment obtenu l’autorisation de l’ANRAC pour la culture de la “Beldia”.

Dans la région du Nord, où la culture légale du cannabis est autorisée, l’agence sous la direction de Mohamed El Guerrouj a instauré trois centres spécialisés dans la culture, la récolte et la transformation du cannabis dans les zones de Chefchaouen, Taounat et Al Hoceima, comme l’a expliqué notre interlocuteur.

La culture de la variété “Beldia” sera particulièrement développée dans cette dernière zone, avec la création imminente d’une unité de transformation à Ketama. Une démarche novatrice, car actuellement, le cannabis légal cultivé et traité dans ces trois zones repose intégralement sur des graines et des plants étrangers importés, comme le souligne Abdellatif Adbib.

Selon les informations rapportées par Le360, la coopérative d’Abdellatif Adbib serait en train de préparer le début de la campagne de semences et aurait pour projet de monter sa propre unité de transformation.