Éducation : la Commission chargée du renouvellement et de l’adaptation continus des curricula installée à Rabat

Lors d’une cérémonie à Rabat, la Commission permanente chargée du renouvellement et de l’adaptation continus des curricula, programmes et formations a été mise en place ce mardi. Elle aura la charge de faire évoluer les programmes scolaires en parallèle des changements du monde.

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Manuels scolaires d'éducation islamique. (photo d'illustration) Crédit: Kaouthar Oudrhiri/TelQuel

La Commission permanente chargée du renouvellement et de l’adaptation continus des curricula, programmes et formations a été officiellement installée, mardi 27 février à Rabat, en présence du ministre de l’Inclusion économique, Younes Sekkouri, et du ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.

La nomination de cette commission ambitionne de revoir les programmes pédagogiques basés sur l’identité nationale, les besoins de la société, l’économie du pays, compte tenu des changements que connaît le monde. Le rôle de la commission revêt également une importance particulière pour accompagner un certain nombre de projets liés à la réforme dont le projet des écoles pionnières et la révision des programmes scolaires du collège ainsi que l’enseignement des langues.

L’équité et l’égalité des chances : les deux piliers

S’exprimant lors de cette cérémonie, Chakib Benmoussa a mis l’accent sur la nécessité de mettre à jour constamment les curricula et les référentiels des formations et de les adapter aux évolutions pédagogiques modernes. Il s’agit selon lui de l’une des missions les plus importantes confiées à la Commission permanente chargée du renouvellement et de l’adaptation continus des curricula, programmes et formations.

Cette commission, a expliqué le ministre, œuvrera à la mise en place d’un plan d’action intégré à court, moyen et long terme, afin d’activer ses rôles, prenant en compte les projets de réforme prioritaires, mais également en accompagnant et soutenant le modèle social et de développement du Royaume. Il a dans ce sens noté que l’objectif d’établir un modèle pédagogique basé sur la consolidation des acquis, l’amélioration de l’apprentissage et le contrôle des compétences, afin que l’éducation et le système de formation s’inscrivent dans une dynamique durable de transformation et de renouveau, fondée sur deux piliers à savoir l’équité et l’égalité des chances en vue de faire progresser l’individu et la société.

L’intelligence collective contre les problèmes du modèle pédagogique

La dimension stratégique, scientifique et prospective donne une forte impulsion aux missions de la Commission, puisqu’il s’agit d’un espace de réflexion, de recherche, d’étude, de consultation, mais également de suggestions, fondé sur la solide expérience des membres de ladite commission, afin de proposer des approches de développement qui apportent des réponses pertinentes pour améliorer le modèle pédagogique et améliorer la politique éducative.

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Pour sa part, le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a souligné que la Commission est appelée à intégrer l’intelligence collective pour accomplir ses missions marquées par le renouvellement afin de faire face aux problématiques complexes que connaît le système éducatif. Dans une allocution de circonstance, le ministre a passé en revue les dimensions sociales et économiques de cette commission mettant l’accent sur la dimension sociétale dans le système d’éducation.

Les curricula au centre de l’évolution du système éducatif

De son côté, le président du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche scientifique (CSEFRS), Habib El Malki, a relevé que le processus de réforme au cours des deux dernières décennies montre l’importance que revêt la question des curricula dans le système éducatif, afin de l’adapter au développement technologique que connaît le monde. Cette responsabilité a conduit selon lui à la nécessité de reformuler les programmes éducatifs pour qu’ils suivent ces évolutions et contribuent à la formation d’un apprenant créatif, imprégné des valeurs de citoyenneté et d’identité, de valeurs sociales et sociétales et d’une culture d’ouverture.

L’installation de cette commission répond à une demande prioritaire émise par le Conseil, qui est convaincu de son rôle central et de son caractère décisif dans l’amélioration de la qualité du système d’éducation, a ajouté Habib El Malki. Il souligne la disposition du CSEFRS à coopérer pour atteindre les objectifs d’amélioration de la qualité du système éducatif à tous les niveaux, conformément aux Hautes Orientations du roi Mohammed VI.

Le président de la Commission, Mohamed Sghir Janjar, a, quant à lui, fait savoir que cette commission représente un nouveau mécanisme de consolidation de la réforme du système éducatif au Maroc, laquelle est une réforme profonde entamée il y a des années. Il a relevé que l’installation de cette commission vise à assurer l’ouverture du système éducatif sur ce qui se passe dans le monde et à assurer en même temps la consolidation de l’identité et des valeurs nationales.

(avec MAP)