Procédure d’extradition de deux Français soupçonnés de vouloir “sacrifier” leur fils dans le Sahara

La justice française a annoncé avoir lancé une procédure d’extradition à l’encontre de deux Français arrêtés fin décembre en Espagne, car ils projetaient, selon la Garde civile, de “sacrifier” leur fils de cinq ans dans le Sahara.

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Le couple a été arrêté le 21 décembre à Algésiras, dans le sud de l’Espagne, alors qu’il était sur le point d’embarquer en voiture dans un ferry pour Tanger au Maroc, a annoncé samedi dernier la Garde civile.

Les deux parents, qui “avaient des problèmes psychiatriques” et faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt européen pour “enlèvement de mineur”, avaient “l’intention d’assassiner dans le Sahara leur fils de cinq ans, car ils le croyaient possédé”, voulant ainsi le “sacrifier”, selon la Garde civile.

Le père et la mère, nés respectivement en 1984 et 1993 selon le parquet de Bordeaux, sont originaires de Carcans, un village situé au nord-ouest de Bordeaux, a indiqué à l’AFP Patrick Meiffren, le maire de cette petite commune. “Bien intégrés dans le village, ils étaient les fondateurs d’une grosse association, une belle école de musique dans la commune au sein de laquelle ils ont eu jusqu’à plus de 250 élèves”, a-t-il ajouté, évoquant sa “stupéfaction” à l’annonce de leur arrestation.

“Une forme de parcours initiatique”

Le parquet de Bordeaux a indiqué à l’AFP avoir ouvert une enquête le 19 décembre après un “appel d’une requérante s’inquiétant pour le fils d’un couple d’amis, âgé de 5 ans”.

“Le père tenait des propos délirants” et “envisageait de se rendre au Maghreb en compagnie de sa femme et de leur fils pour procéder à une forme de parcours initiatique”, a-t-il ajouté.

Le lendemain, le parquet a ouvert une information judiciaire pour “enlèvement, séquestration ou détention arbitraire d’otage mineur de 15 ans pour faciliter un crime ou un délit”, à l’encontre du couple. “Les deux parents sont actuellement incarcérés en Espagne et la procédure d’extradition est en cours”, poursuit le parquet.

Les parents restent en détention provisoire dans la prison de Botafuegos à Algésiras, dans l’attente d’une décision du juge, a indiqué la Garde civile à l’AFP. L’enfant demeure dans un centre pour mineurs près d’Algésiras. “Son retour en France est également en cours de finalisation”, précise le parquet de Bordeaux.

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