Pour Nizar Baraka, le dessalement des eaux est une priorité pour gérer le déficit hydrique

Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a affirmé mardi à la Chambre des conseillers que le dessalement des eaux demeurait une priorité pour gérer le déficit hydrique, devenu structurel compte tenu des répercussions du réchauffement climatique.

Par

Le ministre de l'Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka, au Parlement. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

En réponse à des questions orales, Nizar Baraka a noté qu’à l’horizon 2030, l’approvisionnement en eau potable serait assuré à hauteur de 50 % grâce au dessalement des eaux, rappelant que le gouvernement a mis en place un plan visant à réaliser plusieurs stations de dessalement afin d’atteindre un niveau de production de 1,4 milliard de m3 à cette date.

Le ministre a également précisé que l’OCP se chargera du dessalement de 560 millions de m3, soulignant que 500 millions de m3 d’eau seront destinés au secteur agricole tandis que le volume restant sera dédié à l’approvisionnement des citoyens en eau potable.

Et d’ajouter que selon le plan gouvernemental, les villes côtières seront dotées de stations de dessalement, dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé, ce qui signifie qu’elles ne bénéficieront pas des eaux des barrages qui seront destinées à la satisfaction des besoins des villes intérieures, du monde rural ainsi qu’à l’irrigation.

à lire aussi

Par ailleurs, le ministre a expliqué que pour répondre au problème du stress hydrique, le gouvernement a adopté une approche basée sur la solidarité entre les villes côtières et intérieures en étendant les canaux d’approvisionnement en eau potable, en allégeant la pression sur les barrages dont les eaux seront destinées aux régions intérieures, au monde rural et au secteur agricole.

En outre, Baraka a affirmé que le gouvernement avait veillé à ce que les stations de dessalement d’eau de mer utilisaient des énergies renouvelables afin de réduire le coût de production d’eau potable, notant que le Maroc est classé, grâce à cette approche, parmi les pays les moins coûteux en matière de dessalement d’eau au niveau mondial.

Le programme des stations de dessalement permettra de dépasser la situation actuelle à l’horizon 2027 et garantira de ce fait l’approvisionnement des citoyens à hauteur de 100 % en eau potable dans les zones côtières, en plus de consacrer une superficie de 100.000 hectares à la production de produits alimentaires de base, ce qui aura un impact positif sur le citoyen marocain et contribuera à diversifier les sources de devises, a-t-il conclu.

(avec MAP)