Stress hydrique : Nizar Baraka s’attend à une année 2024 difficile à tous les niveaux

La menace imminente d’une crise de l’eau plane sur plusieurs villes marocaines, exacerbée par une diminution alarmante des précipitations. Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a souligné lundi 25 décembre cette préoccupation urgente. Il a mis en évidence le risque croissant d’une pénurie d’eau potable dans le contexte actuel de sécheresse et de diminution des réserves d’eau dans les barrages.

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Nizar Baraka au Parlement. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Des chiffres alarmants

Lors d’une session parlementaire, Nizar Baraka a présenté des statistiques inquiétantes : les précipitations ont drastiquement chuté, avec seulement 21 millimètres enregistrés au cours des trois derniers mois, comparativement à une moyenne de 154 millimètres lors des années précédentes. Cette baisse significative des précipitations a entraîné une réduction critique des apports en eau aux barrages, passant de 1,5 milliard à moins de 500 millions de mètres cubes.

Des régions particulièrement touchées

Des régions auparavant caractérisées par des précipitations abondantes sont maintenant confrontées à une sévère rareté. Par exemple, le bassin du Loukkos a vu ses précipitations chuter de 282 millions à 23 millions de mètres cubes. Un schéma similaire est observé dans le bassin de Sebou, avec une diminution de 750 millions à 90 millions de mètres cubes, et dans le bassin du Bouregreg, passant de 147 millions à 14 millions de mètres cubes.

Impact sur les villes et mesures préventives

Cette situation alarmante place plusieurs villes, notamment Casablanca, Settat, Berrechid et Youssoufia qui dépendent du barrage Al Massira, au bord d’une crise de l’eau. Les systèmes de Souss-Massa, Tanger-Asilah et Al Hoceima sont également en danger. Face à cette urgence, des mesures sont en cours d’élaboration pour atténuer l’impact de cette pénurie imminente et assurer une distribution équitable de l’eau restante, selon le ministre.

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