Le chef de l’autorité, le juge Ali Tarchi, a montré des photos de patients dans un état critique et des transcriptions d’appels téléphoniques, face auxquelles El Hassan Tazi a affirmé qu’il “ne reconnaissait ni ces photos ni la personne qui les avait divulguées et ses motivations”.
Hassan Tazi a alors ajouté que la police judiciaire avait enquêté sur dix dossiers dont le montant total ne dépasse pas les 50.000 dirhams.
L’avocat du chirurgien, Moubarak Meskini, a alors interrogé le juge : “Le médecin a-t-il besoin de cette petite somme ?”, avant que son client ne poursuive : “La logique n’accepte pas que je me sacrifie et que je sois emprisonné pour 50.000 dirhams.”
Dans un autre contexte, le juge Tarchi a posé une série de questions, qui lui ont permis d’affirmer que “l’un des patients a déclaré dans le casier de la police judiciaire qu’il était surpris par le fait que des photos de lui aient été prises alors qu’il se trouvait dans une clinique avec ses enfants dans un état critique résultant de brûlures”.
En réponse, El Hassan Tazi a rappelé qu’“il est strictement interdit de prendre des photos de patients à l’intérieur de la clinique, même entre eux”, citant à titre d’exemple l’article 40 du règlement intérieur de l’hôpital qui, selon lui, indique que “prendre des photos des patients est strictement interdit et que quiconque enfreint la loi en assume la responsabilité seul”. Le chirurgien a ensuite précisé que “tout le monde à la clinique” sait qu’il est “très strict et contre l’utilisation ou l’exploitation des photos des patients”.
Concernant le patient évoqué par le juge, El Hassan Tazi a indiqué que son dossier médical n’avait bénéficié de l’intervention d’aucun bienfaisant, et que son montant total était compris entre 150.000 et 200.000 dirhams.
Après avoir entendu le chirurgien, la chambre de première instance de la Cour d’appel de Casablanca a décidé d’ajourner l’audience au 22 décembre afin d’entendre les témoins.