De nouveaux éléments dévoilés dans l’affaire du médecin esthétique El Hassan Tazi

L’audience de la chambre criminelle du tribunal d’appel de Casablanca s’est poursuivie jusqu’au jeudi 5 octobre dans l’affaire du médecin esthétique El Hassan Tazi, un célèbre praticien de la chirurgie esthétique. Au cours de cette audience, la troisième accusée, nommée “S.A”, responsable de la comptabilité à la clinique Al Chifa, détenue avec d’autres prévenus, a été interrogée.

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Le chirurgien esthétique El Hassan Tazi a été placé en détention provisoire à la prison d’Oukacha en avril 2022. Crédit: El Hassane Tazi / Facebook

Les accusations portées contre elle impliquent son rôle présumé dans l’exploitation de patients, notamment en les photographiant et en leur demandant des sommes d’argent, ou en utilisant leurs photos pour solliciter des dons auprès de bienfaiteurs afin de couvrir leurs frais médicaux.

Pendant son interrogatoire, “S.A” a nié avoir envoyé des photos de patients à El Hassan Tazi, le propriétaire de la clinique, ou à une certaine “B.Z », présentée comme une bienfaitrice et activiste sociale. Ces photos auraient été utilisées pour attirer des donateurs et collecter des fonds pour les soins médicaux des patients.

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En revanche, “S.A” a admis avoir gonflé les factures de certains patients, affirmant qu’elle exécutait les instructions du directeur de la clinique, Abdelrazak Tazi. Elle a également révélé des enregistrements de messages vocaux envoyés par la femme d’El Hassan Tazi, “M.B », à “B.Z », suggérant une augmentation de la part de cette dernière dans les dons, passant de 10 % à 20 %.

L’audience a également révélé une tentative d’exploitation de la fille de Aziz Akhannouch, ministre marocain, pour obtenir des dons. “S.A” a confirmé qu’elle avait été sollicitée pour envoyer des photos de patients afin de susciter la compassion et obtenir des fonds pour un enfant malade.

Concernant ses comptes bancaires, “S.A” a affirmé qu’ils étaient utilisés pour les frais de scolarité de son fils, financés par son mari, et que les fonds n’avaient pas été reçus de sources externes.

Cette affaire implique également le médecin esthétique El Hassan Tazi, sa femme, son frère, ainsi que d’autres membres du personnel de la clinique. Ils sont accusés de trafic de personnes, de fraude et de falsification de documents commerciaux.