Affaire Dr El Hassan Tazi : les détails des arrestations et poursuites

Le célèbre chirurgien esthétique casablancais a été transféré à la prison d’Oukacha en compagnie de quatre autres suspects. De lourdes accusations ont été retenues contre lui.

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Le chirurgien esthétique El Hassan Tazi a été placé en détention provisoire à la prison d’Oukacha en avril 2022. Crédit: El Hassane Tazi / Facebook

Cinq individus suspectés d’implication dans l’affaire du Dr El Hassan Tazi ont été placés en détention provisoire à la prison d’Oukacha à Ain Sebaâ par le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca, rapportait hier lundi TelQuel Arabi. Nos confrères révèlent que le juge d’instruction a retenu de graves chefs d’accusation contre le célèbre chirurgien-plasticien casablancais, dont traite d’êtres humains et abus de faiblesse.

“Association de malfaiteurs”

D’après l’enquête, ces délits et crimes auraient été commis sur des mineurs souffrant de maladies. Le Ministère public a également poursuivi le reste des suspects pour “association de malfaiteurs spécialisée dans la traite d’êtres humains, escroquerie, falsification de factures de traitement et de dossiers médicaux, blanchiment d’argent et usurpation de fonction”.

Le Dr El Hassan Tazi, son frère Z. B., son épouse, M. B., l’infirmière en chef A. F. et le responsable administratif A. T. ont été placés sous écrou tandis que les employées de la clinique F. K., F. H. et S. A. sont poursuivies en état de liberté.

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“L’enquête a révélé l’implication des mis en cause dans la constitution d’une bande criminelle visant à collecter des sommes d’argent auprès de bienfaiteurs sous couvert de s’acquitter des frais d’hospitalisation de patients démunis, soignés dans la clinique où exercent la majorité des suspects qui gonflaient frauduleusement les factures afin de soutirer d’importantes sommes d’argent”, explique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale, publié dimanche dernier.

“Les investigations ont permis l’interpellation de la principale prévenue, qui nouait contact avec les supposés patients et les prenait en photo sous prétexte de leur venir en aide. Elle se servait ensuite de ces photos pour amasser d’importants dons, justifiés moyennant des factures falsifiées et de faux rapports et bilans médicaux, en complicité avec ses acolytes”, poursuit la même source.

Cet article a été traduit de l’arabe par Omar Kabbadj.