Selon Madar21, des députés de l’opposition avaient suggéré, lors du vote sur le projet de loi de finances 2024, d’augmenter la taxe d’importation sur les boissons énergisantes et la bière sans alcool, ainsi que sur certains ingrédients utilisés dans la fabrication des spiritueux et des confiseries alcoolisées. Ils proposaient des hausses significatives, allant de 600 à 1500 dirhams pour certains produits, et de 30.000 à 50.000 dirhams pour d’autres.
En réponse, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a expliqué que cette augmentation des taxes pourrait encourager le commerce illégal et la contrebande d’alcool, présentant ainsi un risque pour la santé des citoyens. Il a souligné que le taux d’imposition progressif actuel était à la fois réaliste et équilibré, prenant en compte les intérêts de la santé publique et de l’économie nationale.
Concernant les recettes fiscales, le gouvernement s’attend à ce que les taxes sur l’alcool génèrent environ 887,3 millions de dirhams en 2024
Concernant les recettes fiscales, le gouvernement s’attend à ce que les taxes sur l’alcool génèrent environ 887,3 millions de dirhams en 2024, tandis que les taxes sur le tabac manufacturé devraient rapporter près de 12,5 milliards de dirhams.
Le projet de loi de finances pour l’année suivante maintient la taxe sur les boissons alcoolisées à 1500 dirhams par hectolitre pour les vins, 2000 dirhams pour la bière et 30.000 dirhams pour l’alcool éthylique pur.
Lekjaa a également souligné l’importance de tenir compte de la grande marge bénéficiaire entre la vente en gros et la vente au détail, notamment dans les restaurants. Il a insisté sur le fait que les prix doivent être ajustés pour ne pas encourager la contrebande ni la production illégale d’alcool.
En ce qui concerne les cigarettes, le ministre a indiqué que la pression fiscale actuelle sur les cigarettes, qui est de 71 %, dépassait déjà le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), fixé à 65 %. La consommation de cigarettes au Maroc a d’ailleurs diminué de 60 millions de paquets jusqu’à septembre 2023.
Enfin, le gouvernement propose une taxe d’importation de 40 % sur les produits contenant du tabac ou de la nicotine destinés à être inhalés sans combustion, afin de réguler davantage ce secteur et de protéger la santé publique.