Les Républicains, amis de la monarchie… Invité de l’émission « Questions politiques », présentée par France Inter, France Télévisions et Le Monde, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a évoqué, entre autres, l’évolution des relations entre Rabat et Paris, appelant à une sortie du grand froid diplomatique installé depuis quelques temps.
.@xavierbertrand, sur les relations diplomatiques de la France avec le Maroc ou l’Algérie: « S’il y a un choix à faire aujourd’hui, je choisis le Maroc » #QuestionsPol pic.twitter.com/Ajl2Wnu5sT
— France Inter (@franceinter) November 5, 2023
Dans ce sens, le Républicain a affirmé : « Il faut sortir, avec le Maroc, de cette glaciation diplomatique. Le Maroc est, historiquement, un pays ami. Il faut qu’on rétablisse des relations normales ».
Le Républicain a par ailleurs évoqué l’Algérie, dont le « tropisme » vain du président, Emmanuel Macron, a souvent été remis en question et pointé du doigt comme faisant partie des déclencheurs du gel des relations diplomatiques franco-marocaines.
Pour le président des Hauts-de-France, « ça fait des années que l’accord avec l’Algérie doit être complètement remis à plat […] surtout quand on voit l’attitude des Algériens et du président algérien, qui n’a pas hésité à remettre dans l’hymne national un couplet anti-français. Encore une fois, il faut mettre un coup d’arrêt à cette dérive ».
Lors de son intervention, Xavier Bertrand n’a pas manqué d’exprimer son alignement avec les positions de ses collègues républicains, Eric Ciotti et Rachida Dati, dont la récente tournée médiatique au Maroc a été on ne peut plus explicite concernant le Sahara.
En effet, dans une interview accordée à TelQuel en mai 2023, les têtes de liste des Républicains avaient affirmé : « Nous reconnaissons la souveraineté du Maroc sur le Sahara ». Xavier Bertrand a alors déclaré : « C’est à nous de faire les efforts nécessaires et d’être clairs sur la question du Sahara ».
Enfin, le président de la région Hauts-de-France, qui compte, selon l’Insee, 55 000 immigrés marocains, a déclaré : « s’il y a un choix à faire aujourd’hui entre l’Algérie et le Maroc, je choisis le Maroc ».
Interrogé sur l’Algérie, Eric Ciotti répondait déjà, lors de même interview : « Souvent, la France, comme le Maroc d’ailleurs, sont pris pour cibles et utilisés comme variable d’ajustement pour faire redescendre les tensions intérieures algériennes. Cela n’est pas acceptable. Nous ne pouvons céder à ce type de pressions ».
Ainsi, le passage de Xavier Bertrand sur le plateau de l’émission « Questions politiques » vient confirmer la position des Républicains vis-à-vis du Maroc, de son Sahara, et du rapport conflictuel entre Rabat, Alger et Paris.
Comme pour un bon nombre d’hommes politiques de l’hexagone, l’heure est, selon le président de la région Hauts-de-France, à l’abandon du tropisme algérien, afin d’oser espérer un retour à la normale des relations diplomatiques, à condition d’agir pour la cause du Sahara.
Lundi 30 octobre, le représentant permanent de la France aux Nations Unies, Nicolas de Rivière, avançait : « Je rappelle le soutien historique, clair et constant de la France au plan d’autonomie marocain. Ce plan est sur la table depuis 2007. Il est temps désormais d’avancer », à l’occasion de l’adhésion par Paris à l’adoption de la résolution renouvelant le mandant de la MINURSO pendant un an.