Le Maroc aspire à mettre en place un système dédié à l’intelligence artificielle, indique Ghita Mezzour

Le Maroc ambitionne de mettre en place un système dédié à l’intelligence artificielle, a indiqué, ce lundi 23 octobre à Salé, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour.

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Ghita Mezzour, ministre déléguée auprès du chef de gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative. Crédit: MAP

Intervenant à l’ouverture du colloque national portant sur “l’utilisation et le développement d’une intelligence artificielle responsable au Maroc”, organisé en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Ghita Mezzour a relevé la nécessité de mettre en place un système dédié à l’intelligence artificielle en tant que levier pour l’innovation et la croissance économique dans le Royaume, notant que cela permettrait de générer de nouveaux services, emplois et compétences.

Le Maroc est l’un des premiers pays à mettre en œuvre les recommandations de l’Organisation concernant l’éthique de l’intelligence artificielle, adoptées lors de la 41e session de la Conférence générale de l’UNESCO en novembre 2021 à Paris, a-t-elle relevé, indiquant que le ministère est en phase avec la dynamique actuelle du Royaume en matière d’intelligence artificielle.

Après avoir mis en lumière les multiples possibilités offertes par l’intelligence artificielle pour conduire des transformations dans de nombreux domaines et son impact positif sur l’amélioration de la vie des citoyens, la responsable gouvernementale n’a pas manqué de souligner les diverses initiatives en cours au Maroc dans ce domaine.

Cela comprend la création de centres de recherche et de développement à Oujda, Rabat, Fès et Benguerir, qui s’intéressent à l’intelligence artificielle, a précisé Ghita Mezzour. Pour récolter les fruits de cette évolution liée à l’intelligence artificielle, il est nécessaire d’aborder en profondeur son aspect éthique, afin de mettre en place une politique efficace en matière d’éthique de l’intelligence artificielle, a-t-elle estimé.

Le ministère délégué chargé de la Transition numérique et de la réforme de l’administration œuvre pour permettre à un certain nombre de secteurs de bénéficier de la révolution technologique qui secoue le monde, en particulier dans des domaines tels que les start-ups et la délocalisation de services, a-t-elle conclu.

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De son côté, le directeur régional du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Éric Falt, a souligné que le Maroc s’est distingué sur la scène internationale, démontrant son leadership dans le domaine de l’intelligence artificielle, lorsqu’il a été l’un des tout premiers pays à répondre à l’appel de l’UNESCO pour une intelligence artificielle éthique.

Et d’ajouter que face aux enjeux éthiques de l’IA dans un monde en constante évolution, l’UNESCO a pris des engagements forts pour faire face aux défis éthiques, notamment en soutenant ses États membres dans la mise en œuvre de la Recommandation sur l’éthique de l’IA, approuvée à l’unanimité en novembre 2021, offrant ainsi le premier cadre normatif international axé sur l’éthique dans le développement et l’utilisation de l’IA.

Le Maroc a été l’un des premiers pays à déclarer son alignement effectif sur la Recommandation de l’UNESCO, et bénéficie à ce titre d’un accompagnement structurel via le ministère délégué chargé de la Transition numérique et de la réforme de l’administration dans le cadre du projet “Exploiter le pouvoir de l’IA pour promouvoir l’égalité des chances dans le monde numérique”, pour mettre en œuvre la Recommandation et développer une vision nationale de l’IA dans des cadres stratégiques, a-t-il souligné.

(avec MAP)