Transition énergétique : Leila Benali appelle à plus d’innovation dans les modèles de financements

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a appelé, mardi à Londres, le secteur de la finance à proposer des modèles innovants pouvant accélérer la transition énergétique au niveau mondial.

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Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Leila Benali, qui s’exprimait dans le cadre de l’Energy Intelligence Forum (17-19 octobre), a souligné que les discussions sur le climat ne peuvent être uniquement axées sur l’énergie et qu’“il est important d’impliquer le monde financier et monétaire”.

Les acteurs de ce secteur ne se sont pas transformés rapidement pour faire face à cette nouvelle norme d’inflation persistante et de croissance mondiale relativement faible”, a-t-elle estimé, relevant que cela se traduit par la difficulté, à l’échelle mondiale, de débloquer les investissements nécessaires pour pouvoir s’attaquer aux défis du changement climatique.

Le schéma, qui a dominé durant la dernière décennie et qui se limite à l’émission d’obligations ou à des prises de participations, doit évoluer pour laisser place à des modèles innovants pouvant accélérer la transformation énergétique”, a-t-elle soutenu.

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Sur les attentes du Sud global pour la COP 28, prévue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre prochains, Benali a relevé que “le leadership mondial doit admettre que le changement climatique, la perte de la biodiversité et la pollution sont des problématiques transfrontalières et qu’il est donc nécessaire de sortir des solutions purement nationales, pour proposer des remèdes qui peuvent s’appliquer à des échelles plus larges”.

Ce sont également des problématiques intergénérationnelles”, a-t-elle fait observer, mettant l’accent sur la nécessité de réduire le coût de la dette et donner accès à des moyens de financement à long terme, en particulier pour les partenaires de confiance.

Dans ce sens, elle a souligné que “le Maroc est perçu par ses partenaires, tant financiers qu’industriels, comme un facteur de stabilité à la fois au niveau politique et énergétique”, ajoutant que le Royaume dispose d’une stratégie énergétique depuis 2009 qui est toujours valable et qui a été mise à jour, ce qui permet d’offrir “une grande visibilité aux investisseurs et renforcer leur confiance”.

Le troisième pilier de cette stratégie est la coopération régionale, un élément qui sera renforcé par l’organisation commune de la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal”, a rappelé Mme Benali, soulignant que le Maroc est le seul pays africain interconnecté à l’Europe aux niveaux gazier et électrique.

Et de conclure que “l’objectif du Royaume est de pouvoir assurer à ses citoyens et à ses investisseurs l’énergie la moins coûteuse et la plus propre possible”.

(avec MAP)