Pour le vice-président de la BEI, l’organisation des Assemblées BM-FMI au Maroc permet de “mettre en avant les voix des pays africains”

Le choix du Maroc pour accueillir les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) démontre toute la place du Royaume sur la scène mondiale et témoigne de son rôle proactif comme moteur du dynamisme économique africain et dans la transition verte, a affirmé le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Ambroise Fayolle.

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Le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Ambroise Fayolle. Crédit: DR

Nous portons un regard positif sur ce choix du Maroc d’accueillir ces Assemblées annuelles et nous sommes admiratifs des efforts déployés par les autorités pour réunir la communauté internationale à Marrakech à la suite du terrible tremblement de terre qui a frappé des régions le 8 septembre », a souligné Fayolle dans un entretien à la MAP.

Selon lui, « être réunis à Marrakech, à la suite de ce tragique événement, nous rappelle aussi que face aux ravages causés par les catastrophes naturelles, nous avons besoin d’ambition, de pragmatisme et de rapidité dans nos réponses face aux enjeux de reconstruction et de développement ».

Le vice-président de la BEI a également indiqué que l’organisation d’un tel événement au Maroc « offre une plateforme unique pour mettre en avant les voix et les préoccupations des pays africains et d’autres nations émergentes et en développement », estimant que « dans un monde où la coopération est vitale, nous sommes convaincus que ces Assemblées aideront à faire avancer des initiatives concrètes en faveur des projets liés à la numérisation, la lutte contre le changement climatique, les énergies propres, les soins de santé, l’éducation, ainsi que les transports ».

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« Nous saisirons cette occasion pour réaffirmer notre engagement à renforcer notre présence locale et nos activités en Afrique. D’une part avec BEI Monde, notre nouvelle branche dédiée au développement, afin de renforcer davantage nos partenariats locaux, régionaux et internationaux pour soutenir des projets à fort impact économique et social. D’autre part dans le cadre de l’initiative Global Gateway de l’Union européenne qui vise à mobiliser un total de 300 milliards d’euros d’investissement d’ici 2027 », a-t-il ajouté.

Il a cité, parmi les mesures sur lesquelles travaille la BEI, l’allongement des maturités et des délais de grâce pour nos prêts souverains, l’augmentation de l’assistance technique, afin que les projets puissent avoir un plus grand impact, et l’introduction de clauses visant à différer le service de la dette en cas d’urgence climatique et de catastrophes naturelles dans les pays vulnérables.

Et de poursuivre que toutes les opérations de la BEI sont « alignées sur les objectifs des accords de Paris depuis bientôt 3 ans et plus de la moitié de nos financements sont dédiés directement à l’action climatique et environnementale, y compris au Maroc où nous soutenons des projets liés à la décarbonation, la biodiversité, les énergies renouvelables, les transports durables, et le développement urbain ».

« Nous sommes convaincus que lutte contre le changement climatique et soutien à la croissance et l’emploi vont de pair, et les deux aspects sont cruciaux pour donner des perspectives à la jeunesse », a-t-il insisté.

(avec MAP)