Moudawana : L'ensemble du pouvoir judicaire se réunit pour accélérer la réforme

La réforme de la Moudawana a été au cœur d'une nouvelle réunion gouvernementale, cette fois réunissant le ministre de la Justice, le président délégué du CSPJ et le président du Ministère public.

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Une réunion centrée sur le pilotage judiciaire de la révision du Code de la famille où étaient présents le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, le Président délégué du Conseil Supérieur du Pouvoir judiciaire Mohammed Abdennabaoui et du Procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki.

Une rencontre qui s’est tenue, vendredi 29 septembre au siège de l’Académie du Royaume du Maroc à Rabat, avec pour objet le pilotage de la révision du Code la Famille « et ce, au vu de la centralité des dimensions juridiques et judiciaires de cette question« , souligne le communiqué l’ayant annoncé.

Dans une déclaration à la presse Ouahbi a indiqué que « cette première réunion fait suite à celle tenue avec le Chef du gouvernement, au cours de laquelle il a été question de la préparation des prochaines rencontres en vue de l’organisation et de la répartition des missions, ajoutant qu’à partir de vendredi prochain, il sera procédé au démarrage de ce grand projet initié par SM le Roi qui place la question de la famille parmi les grandes priorités ».

Avant de poursuivre « Nous serons à l’écoute des forces civiles et des responsables gouvernementaux et nous allons essayer d’être à l’écoute de tous pour se mettre d’accord sur un ensemble de changements« , tout en émettant le souhait d’ »être à la hauteur de la confiance de SM le Roi pour promouvoir dans l’équité la condition de la femme marocaine, qui demeure notre principal objectif« .

Abdennabaoui a souligné de son côté que « le Roi est sensible aux questions liées à la famille marocaine et demeure toujours à l’écoute des doléances et attentes des citoyens, précisant que le Souverain a bien voulu constituer ce comité pour la révision du Code de la famille, en vigueur depuis 20 ans, une durée suffisante pour identifier les défaillances et les problèmes auxquels est confrontée la famille ».

Il a fait savoir que le comité a entamé ses missions, juste après avoir été informé par le Chef du gouvernement du contenu de la Lettre Royale, et a pris connaissance des concepts et des orientations qu’elle contient.

Le comité a entamé son travail en vue de déterminer le modus operandi, les groupes de travail et le mode à suivre pour l’audition des différentes parties concernées par la question, et pour la tenue des concertations nécessaires de manière intense, étroite et élargie.

« A partir de la semaine prochaine, le comité entamera l’audition de certaines parties et cette opération se poursuivra par la suite », a-t-il déclaré, avant d’ajouter « Nous attendons de l’ensemble des parties de nous faire part de leurs préoccupations, attentes et suggestions que nous pouvons étudier afin d’aboutir à des propositions à soumettre à la Haute Appréciation Royale« .

Daki a pour sa part salué l’initiative royale qui tend à la révision, à l’amendement et à la réforme du Code de la famille, eu égard à son importance capitale dans la préservation de l’entité familiale, qu’il s’agisse de la femme ou de l’enfant, mettant l’accent sur l’importance de cette opportunité « car elle intervient deux décennies après l’entrée en vigueur de l’actuelle Moudawana, et durant laquelle, bien évidemment, bon nombre de défaillances et dysfonctionnements ont été identifiés« .

(Avec MAP)

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