Il s’agit de renforcer les mesures prises pour faire face aux répercussions conjoncturelles, de poursuivre l’implémentation des piliers de l’État social, de continuer la mise en œuvre des réformes structurelles et de renforcer la soutenabilité des finances publiques, précise la note.
“L’élaboration du PLF 2024 intervient dans un contexte international marqué par la succession des crises et l’ascension des tensions géopolitiques qui ont impacté la croissance économique et le pouvoir d’achat dans le monde entier, suite à la hausse des pressions inflationnistes qui se sont aggravées au cours des trois dernières années, en particulier en 2022 avec un taux de 8,2% à l’échelle mondiale, 8,4% dans la zone euro et 8% aux États-Unis”, souligne la même source.
Sur le plan national, le gouvernement a fait face à ces pressions à travers une politique efficace axée sur deux dimensions : la première vise à faire face aux enjeux de la conjoncture et à réduire leurs effets directs sur l’économie nationale et le niveau de vie des citoyens, alors que la seconde, d’ordre structurel, s’assigne comme objectif de poursuivre la mise en œuvre des réformes nécessaires pour améliorer les conditions de vie des citoyens, réaliser des taux de croissance élevés et créer davantage d’emplois, tout en récupérant les marges financières à même de garantir le financement de ces réformes, précise la note du gouvernement.
Ainsi, et en exécution des directives royales, le gouvernement a pris une série de mesures proactives pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et soutenir les secteurs touchés par la succession des crises, ce qui a coûté au Budget de l’Etat des dépenses supplémentaires de 40 milliards de dirhams (MMDH) en 2022 et plus de 10 MMDH durant l’année en cours, rappelle la note d’orientation.
Ces mesures ont permis de freiner la hausse de l’inflation pour la limiter à 6,6% à fin 2022, souligne la même source, notant que les mesures mises en place depuis le début de 2023, en particulier le soutien aux produits de base, aux aliments pour le bétail et la volaille et aux matières premières agricoles importées, ont contribué au repli de l’inflation de 10,1% en février dernier à 5,5% à fin juin 2023 pour se situer à 5,6% vers la fin de cette année.
En plus de ces enjeux liés au contexte international, la rareté de l’eau, dont la situation s’est aggravée en raison de la succession d’années de sécheresse durant cette dernière période, constitue un défi majeur pour le Maroc. C’est dans ce sens que l’Exécutif a veillé à l’accélération du rythme de la mise en œuvre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, avec l’augmentation des allocations financières dédiées au département de l’eau de 5 MMDH au titre de la loi de finances 2023 et l’ouverture de crédits supplémentaires de 1,5 MMDH durant la même année.
Parallèlement, le gouvernement, qui veille à faire face aux répercussions conjoncturelles sur le pouvoir d’achat des citoyens et sur plusieurs secteurs vitaux, a poursuivi ses efforts visant la mise en œuvre des multiples chantiers de réformes, en application des directives royales et des recommandations du nouveau modèle de développement. Parmi ces réformes figurent la généralisation de la protection sociale, la refonte des systèmes de santé et d’éducation, en plus de la mise en œuvre de la charte de l’investissement et des stratégies relatives au tourisme et à l’énergie, etc.
“Si le gouvernement a réussi à allouer les crédits nécessaires pour lutter contre les effets de l’actuelle conjoncture et poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles et des stratégies sectorielles, il a aussi veillé à mobiliser les ressources nécessaires pour financer ces crédits et ce, en parallèle aux efforts déployés pour réduire le déficit budgétaire en vue de préserver la soutenabilité des finances publiques”, relève la note d’orientation.
Ainsi, le déficit budgétaire s’est allégé de 7,1% en 2020 à 5,9% en 2021 pour s’établir à 5,1% en 2022. En outre, le premier semestre de l’année 2023 a été marqué par la poursuite de la dynamique positive des ressources, avec une hausse des recettes fiscales de 4%, soit 5,3 MMDH. L’économie nationale s’est inscrite dans la même dynamique, depuis le début de 2023. Ainsi, après une croissance de 3,5% enregistrée au 1er trimestre 2023, les estimations préliminaires laissent présager un taux de croissance de 3,2% au T2-2023 et de 3,4% au T3-2023, contre 2% et 1,9% durant les mêmes trimestres un an auparavant.
(avec MAP)