Détenus : le niveau d’éducation n’a aucun impact sur la récidive selon la DGAPR

Une étude officielle sur le phénomène de la récidive dans les institutions pénitentiaires au Maroc révèle qu’il n’y a pas d’effet positif notable de l’éducation quant au retour à la criminalité.

Par

Yassine Toumi / TelQuel

L’étude, réalisée par la Direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), a enregistré un taux de récidive de 20,8 % chez les détenus analphabètes, soit un taux inférieur à celui des détenus instruits, à l’exception de ceux ayant un niveau universitaire (13,1 %).

Célibataires récidivistes

L’étude a également révélé que les taux de récidive étaient plus élevés chez les détenus célibataires, soit 26,8 %, par rapport aux détenus mariés dont le taux de récidive était de 21,4 %. Ainsi, les chances de récidive chez les célibataires sont 0,8 fois supérieures à celles des personnes mariées, ce qui est conforme à toutes les recherches sur le phénomène de la récidive.

Par ailleurs, le taux de récidive augmente chez les détenus à mesure que le nombre de leurs condamnations précédentes augmente. Ce taux passe de 0,16 % pour ceux qui n’ont pas de condamnation antérieure à 38,1 % pour ceux qui ont une condamnation antérieure, à 51,5 % pour ceux qui ont été condamnés deux fois, et atteint 63,3 % pour ceux qui ont été condamnés trois fois ou plus.

La loi marocaine définit la récidive comme étant le fait de commettre un crime après avoir été condamné pour une infraction antérieure, et que le jugement exécutoire de cette infraction est encore en vigueur.

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