La Russie admet à demi-mot avoir reculé dans le Sud ukrainien

L'armée russe a reconnu vendredi que des combats étaient en cours pour le contrôle des localités de Rivnopil et Ourojaïné, sur le front sud en Ukraine, admettant à demi-mot pour la première fois avoir cédé des territoires.

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Malgré l’utilisation de chars, l’armée russe n’arrive pas, après un an de guerre, à briser la résistance ukrainienne. Crédit: Sergey BOBOK / AFP

La Russie, Vladimir Poutine en tête, martèle depuis le début de la contre-offensive ukrainienne début juin que celle-ci est un échec et que toutes les attaques ont été repoussées, alors que Kiev assure avoir libéré une poignée de localités et une centaine de kilomètres carrés, essentiellement sur le front sud.

« Dans la zone du saillant de Vremivka, les combats les plus actifs ont lieu dans les districts des localités de Rivnopil et d’Ourojaïné », a indiqué vendredi le ministère russe de la Défense, assurant y avoir repoussé cinq attaques au cours des dernières 24h, à l’aide de son aviation et de son artillerie.

Un « saillant » – terme militaire – est une zone sous le contrôle d’une force qui avance comme une protubérance dans un secteur contrôlé par un ennemi et donc exposée sur plusieurs côtés.

Le fait que des combats aient lieu pour ces bourgs signifie que les lignes russes ont reculé de quelques kilomètres vers le sud et vers l’est autour de cette zone exposée de Vremivka, à la frontière des régions de Zaporijjia et de Donetsk, partiellement occupées par la Russie.

L’armée ukrainienne a indiqué une fois encore jeudi avancer, malgré la « puissante résistance » des troupes russes.

La zone de Vremivka est cependant située à plus d’une dizaine de kilomètres au nord des principales lignes fortifiés russes, faites notamment de tranchées et de pièges antichars.

Un succès militaire ukrainien d’ampleur dans cette région permettrait de rompre le pont terrestre reliant la Russie à la péninsule annexée de Crimée. Cela constituerait un revers majeur pour Moscou.

Selon les analystes militaires, l’Ukraine n’a pas encore lancé le gros de ses forces dans sa contre-offensive, et teste encore actuellement le front pour en déterminer les points faibles.

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