Le chef de la diplomatie saoudienne attendu samedi en Iran

Le chef de la diplomatie saoudienne est attendu samedi en Iran pour renforcer la réconciliation engagée ces derniers mois entre Téhéran et Ryad après sept ans de rupture, ont indiqué jeudi des médias iraniens.

Par

Le directeur du bureau de la commission centrale des affaires étrangères du Parti communiste chinois Wang Yi, en compagnie du secrétaire du conseil suprême de la sécurité nationale d'Iran Ali Shamkhani (d.), et du conseiller à la sécurité nationale d'Arabie saoudite et ministre d'État Musaad bin Mohammed al-Aiban (g.). Le 10 mars à Pékin, ils ont scellé le rétablissement des relations diplomatiques entre Téhéran et Riyad. Crédit: AFP PHOTO / HO / NOURNEWS

le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, « rencontrera et s’entretiendra avec de hauts responsables iraniens » à Téhéran, a indiqué l’agence Tasnim.

Cette visite n’a pas été annoncée officiellement, ni par Téhéran, ni par Ryad.

Elle devrait être l’occasion de formaliser la réouverture de l’ambassade de l’Arabie saoudite à Téhéran après celle de l’Iran à Ryad, officialisée le 6 juin lors d’une cérémonie.

La réconciliation entre les deux poids lourds du Moyen-Orient a été scellée dans le cadre d’un accord conclu le 10 mars par l’entremise de la Chine.

La monarchie du Golfe avait rompu ses relations avec la République islamique en 2016, après l’attaque de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants iraniens, qui protestaient contre l’exécution par Ryad d’un influent religieux chiite.

Depuis, les deux puissances rivales, qui entretiennent une inimitié depuis la Révolution islamique de 1979 en Iran, se sont opposées sur les dossiers régionaux, soutenant parfois des camps rivaux comme en Syrie, au Liban ou au Yémen.

Depuis le dégel amorcé en mars, Ryad a renoué avec la Syrie, alliée de Téhéran, et a intensifié ses efforts de paix au Yémen, où elle dirige une coalition militaire appuyant le gouvernement yéménite contre les rebelles houthis, proches de l’Iran.

Parallèlement, l’Iran mène des pourparlers indirects avec les Etats-Unis, par l’intermédiaire d’Oman, sur les dossiers du programme nucléaire iranien et des Américains détenus en Iran.

Téhéran est également engagé dans des discussions avec les pays européens, notamment la France dont le président Emmanuel Macron s’est entretenu samedi avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi.

à lire aussi