Report du procès en appel de six hommes accusés de viols sur mineure à Tata

La justice a reporté jeudi à la mi-juillet le procès en appel de six hommes condamnés pour avoir violé une adolescente de 15 ans à Tata, sur fond d’appels à alourdir le verdict en première instance, jugé trop clément.

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L’avocat de la partie civile espère que la justice “va prendre en considération la situation de la victime”. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

La cour d’appel d’Agadir a renvoyé au 12 juillet le procès “à la demande de la défense”, a indiqué à l’AFP l’avocat de la partie civile Houcine Bekkar Sbaï, qui espère que la justice “va prendre en considération la situation de la victime”.

Fatima-Zahra, âgée de 15 ans au moment des faits, a été violée par six hommes dans un village près de Tata en 2021, ce qui a provoqué une grossesse, selon sa famille. L’enfant est aujourd’hui âgé de huit mois, d’après un oncle.

Les six accusés, dont l’un est en fuite, ont été condamnés en décembre 2021 à une peine d’un an de prison ferme chacun pour “attentat à la pudeur sur mineure”.

Le verdict “n’est pas proportionnel à la brutalité du crime commis contre la jeune fille et il encourage la culture du viol”

ONG

Le verdict “n’est pas proportionnel à la brutalité du crime commis contre la jeune fille et il encourage la culture du viol”, ont dénoncé mercredi plusieurs associations de défense des droits humains dans un communiqué, appelant à des peines “plus sévères”.

Je demande que le verdict soit reconsidéré (…) et que justice soit rendue” à la victime, a exhorté Khalid Ait Houssein, un oncle de l’adolescente.

Un rassemblement a été organisé devant le tribunal à Agadir en soutien à l’adolescente, a constaté l’AFP.

Ce drame résonne comme une “répétition” d’un autre cas où trois hommes accusés de viol à répétition sur une fillette de 11 ans dans la région de Tiflet avaient été condamnés en mars dernier en première instance à deux ans de prison, des peines dont la clémence avait choqué l’opinion.

Après une forte mobilisation de la société civile, l’un des accusés a finalement été condamné en appel à 20 ans de prison ferme et ses deux complices à 10 ans chacun. ONG et médias tirent fréquemment la sonnette d’alarme sur les cas de violences sexuelles contre les mineurs et appellent à des sanctions plus sévères.

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(avec AFP)