Avenir de la SAMIR : Leila Benali confrontée aux questions brûlantes des députés

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable Leila Benali a été confrontée à une série de questions parlementaires brûlantes concernant le dossier de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (SAMIR).

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La ministre de la Transition énergétique Leïla Benali lors de la conférence de presse dédiée au lancement des consultations portant sur la Stratégie nationale pour le développement durable le 10 mars 2023. Crédit: MAP

La députée Loubna Sghiri, du Parti du progrès et du socialisme, a soulevé cette question lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, lundi 22 mai, en interrogeant la ministre sur le sort de l’arbitrage international concernant la SAMIR affirmant que “l’arrêt de cette référence économique nationale a entraîné de grandes pertes matérielles, économiques et sociales”.

La députée a souligné que “la société (Corral Petroleum Holding, du milliardaire saoudien Cheikh Mohammed Al Amoudi, ndlr), qui détenait 67 % du capital de la SAMIR et l’a plongée dans l’endettement en raison de mauvaise gestion, entraînant sa liquidation en 2016, a enregistré une demande d’arbitrage au Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements depuis mars 2018, réclamant des dommages et intérêts, considérant que le Maroc a saboté son investissement en ne respectant pas les accords d’investissement”.

Toutefois, la ministre n’a pas donné de réponse concrète et s’est contentée de dire que “ce dossier est très complexe en raison de l’accumulation des problèmes et des dettes entre l’investisseur et l’État pendant plus de vingt ans”, et que “ce sujet nous interpelle tous pour travailler ensemble afin de préserver les intérêts de l’État marocain”.

La ministre a mentionné que la société détenue par l’homme d’affaires saoudien, qui a enregistré une demande d’arbitrage contre le Maroc, réclame “une indemnisation de 27 milliards de dirhams, sachant que les dettes cumulées s’élèvent à plus de 30 milliards de dirhams, dont 40 % sont dus à l’État marocain”.

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