Houssine El Yamani : “Il y a plus de 13 lettres d’intention pour reprendre la SAMIR”

Fin janvier, le Tribunal de commerce de Casablanca a décidé d’ouvrir une nouvelle procédure de cession d’actifs de la SAMIR. Le délai pour manifestation d’intérêt vient d’expirer. Dans Le Scan, Houssine El Yamani, président du Front national pour la sauvegarde de la SAMIR, attend que l’Etat clarifie sa position sur la reprise de l’ancienne raffinerie.

Par

AIC PRESS

Le Tribunal de commerce de Casablanca a décidé d’ouvrir fin janvier la procédure de cession d’actifs. Un mois après, où en sommes-nous ?

Houssine El Yamani, président du Front national pour la sauvegarde de la SAMIR.Crédit: DR

Je peux vous annoncer que nous sommes à plus de 13 lettres d’intention pour la reprise de la SAMIR.

Il faut rappeler que cette procédure est ouverte depuis la liquidation judiciaire de la raffinerie en mars 2016, et le Tribunal de commerce a commencé à recevoir des offres depuis janvier 2017. La SAMIR est en bon état et est prête à redémarrer.

Vous êtes confiant quant à une reprise de la raffinerie nationale ?

Oui. On est devant une conjoncture favorable. Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, il y a un déficit très important entre l’offre et la demande de pétrole.

Avec la relance de l’économie chinoise et la tentative de l’Occident d’établir un embargo sur le pétrole russe, on se retrouve avec des marges et des bénéfices très importants pour l’industrie du raffinage.

Le gouvernement dit attendre le verdict du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) dans l’affaire entre l’ancien actionnaire majoritaire de la SAMIR, le Saoudien Al Amoudi, et l’État à qui il réclame 14 milliards de dirhams de dédommagements. Êtes-vous du même avis ?

C’est une procédure qui n’a rien à voir. Le Tribunal de commerce de Casablanca le dit lui-même : il n’y a pas de relation entre les deux procédures. Mieux, si une reprise a lieu, elle peut permettre de payer les dédommagements si l’état est condamné. Il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités sur ce dossier.

Ils l’ont dit dans Le Scan

“Le grand remplacement est mathématiquement impossible, en plus d’être raciste”

Mehdi Alioua, sociologue, expert en migration. Épisode : “Kaïs Saïed ou la théorie du grand remplacement”

“Se dire que les masculinités sont toxiques, ça veut dire qu’il y a bien une masculinité qui n’est pas toxique, une masculinité positive”

Soufiane Hennani, activiste et fondateur du podcast Machi Rojola. Épisode : “Le Scan avec 7achak : la masculinité toxique au Maroc”