Un chiffre qui représente un taux de couverture de 50%, a fait observer El Mansouri en réponse à une question orale à la Chambre des conseillers sur « le Bilan du Programme de réhabilitation des médinas », lue en son nom par Mustapha Baitas, ministre chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement.
La ministre a indiqué que 10 plans d’aménagement et de réhabilitation sont actuellement en cours de réalisation, ajoutant que sur le plan de l’encadrement technique et juridique, 17 chartes architecturales et paysagères ont été réalisées, soit un taux de couverture à 53%.
Sur le plan opérationnel, elle a fait savoir qu’une cellule de service chargée de réaliser l’étude préalable des demandes d’aménagement et de réhabilitation liées au patrimoine architectural a été mise en place au sein de l’Agence Urbaine de Fès le 19 avril 2022.
Pour ce qui est de la formation, la responsable a mis l’accent sur le travail réalisé pour l’intégration de la problématique de la préservation et de la réhabilitation des médinas dans les formations de base des écoles d’architecture (Rabat, Fès, Tétouan, Marrakech, Agadir et Oujda) ainsi que la création d’un diplôme d’études supérieures spécialisées à l’École nationale supérieure d’architecture de Rabat.
Selon El Mansouri, le ministère œuvre pour la mise en place d’une nouvelle stratégie ciblant l’Urbanisme et l’Habitat en prenant compte la question de la valorisation du patrimoine bâti, qui était l’un des principaux sujets abordés lors des réunions consultatives régionales.
Le ministère accorde également une importance particulière aux tissus traditionnels, a souligné la ministre, précisant dans ce cadre qu’une enveloppe financière de plus de 4 milliards de dirhams a été mobilisée (4381,56 millions de dirhams) a été mobilisée, dont la contribution du ministère s’élève à 688 millions de dirhams.
La ministre a par ailleurs rappelé le programme de valorisation et de réhabilitation, lancé par le roi Mohammed VI pour la réhabilitation de 8 médinas, à savoir celles de Casablanca, Rabat, Salé, Essaouira, Tétouan, Marrakech, Fès et Meknès.
Toujours selon la ministre, nombre d’études portant sur d’autres médinas sont actuellement en cours de réalisation, notamment pour les villes de Taroudant, El Jadida, Beni Mellal, Guelmim, Safi et Larache.
En réponse à une autre question sur « les problèmes d’aménagement de certaines villes marocaines », El Mansouri a fait valoir que l’aménagement du territoire vise à anticiper le dynamisme de développement et à proposer une offre adaptée qui contribue à répondre aux besoins immédiats et futurs des collectivités urbaines concernées.
L’aménagement du territoire s’assigne aussi pour objectif de contribuer à offrir des conditions de vie décentes aux habitants, a-t-elle poursuivi, relevant qu’il fait face à certaines contraintes liées à l’obsolescence de certains textes juridiques, la multiplicité des intervenants et à l’imbrication de leurs compétences.
Afin de surmonter ces contraintes, la ministre a souligné que son ministère planche sur une nouvelle approche basée sur la révision du cadre juridique encadrant le secteur, sur la base des résultats du Dialogue national de l’urbanisme et de l’habitat, la publication d’une nouvelle génération de documents plus souples visant à réduire les étapes et la durée de leur réalisation et la révision des documents de l’urbanisme qui ne répondent plus aux évolutions et au dynamisme urbain.
(Avec MAP)