Après la cavale de deux zébus brésiliens à Rabat, l’ambassade du Brésil au Maroc réagit

Suite à la cavale de deux zébus brésiliens dans les quartiers El Akkari et Yacoub El Mansour, enfuis des abattoirs de Rabat le 9 avril, suscitant de nombreuses interrogations, l’ambassade du Brésil au Maroc sort du silence. Dans une mise au point envoyée à TelQuel, l’ambassade assure que ces animaux provenant du Brésil ont une “condition physique irréprochable” et que “les maladies et risques” ont été écartés “avant même le départ du Brésil”.

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“Voici ce que le Plan Maroc vert a prévu de nous faire manger, 15 ans après son lancement. On ne sait si c’est un veau, un buffle ou un chameau”, a commenté le député Abderrahim Bouaida. Crédit: DR

L’importation des bovins vivants brésiliens par le Maroc a été accordée en janvier 2023, à Brasilia, par les équipes techniques de l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et le ministère de l’Agriculture et de l’élevage du Brésil (MAPA)” et ce sur la base d’un “certificat vétérinaire international en vigueur (CVI)” qui “établit des garanties sanitaires très strictes, et assure des examens laboratoires obligatoires préalables pour écarter des maladies et risques, avant même le départ du Brésil.”

Et d’ajouter qu’au-delà de la “condition physique irréprochable” des animaux de l’espèce Bos indicus, Nelore brésilien —, robustes et pesant plus de 550 kilos, qui sont déjà arrivés et dont d’autres lots arriveront encore au Maroc, “il faut bien préciser que le mode d’élevage pratiqué au Brésil est naturellement extensif et conforme aux plus hauts standards sanitaires internationaux”.

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Par ailleurs, la représentation diplomatique rappelle que le cheptel brésilien est principalement composé de races bovines zébu, de la sous-espèce “Bos indicus”, facilement reconnaissables par leur bosse dorsale et leurs oreilles tombantes, ce qui donne aux bovins une apparence tout à fait distincte de celle des races plus connues au Maroc. “Les bovins portant le gène “polled” (sans cornes) sont appréciés internationalement et sont reconnus pour être plus résistants aux blessures”, précise la même source.

“Le fait que les animaux pâturent en plein air réduit leur exposition aux tiques et aux maladies, ce qui limite la nécessité d’utiliser des antibiotiques en comparaison avec les animaux confinés en bâtiments” note encore l’ambassade, ajoutant que “l’activité physique est élevée chez les zébus qui sont généralement en mouvement”.

Le mois dernier, le gouvernement avait annoncé son intention d’importer 20.000 têtes de vaches de plusieurs pays, dont le Brésil, pour “préserver le cheptel national mis à mal par les saisons sèches et faire baisser le prix de la viande rouge”. Le 26 mars, une première cargaison de 2800 bêtes originaires du Brésil était entrée par le port de Jorf Lasfar.